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Il en est de semaines qui deviennent traditionnelles, pourtant même si ce sont toujours les deux même éducateurs qui l’organise (Yann et Charly), même si les lieux sont retrouvés année après année, (cabane Barraud ou cabane de Lacombe dans les Alpes vaudoises), même si le programme peut se retrouver identique, le camp de raquettes de l’institution de Bonne Fontaine de Fribourg est toujours unique !
Que cela soit en relation avec les jeunes qui y participent, que cela soit en fonction de leur dynamique de groupe, j’ai toujours l’impression de participer à une expérience hors norme, moi qui me targue de certitudes, j’en ressors toujours ébranlé et enrichi. Et j’apprends.
Ainsi des relations humaines.
Cette année, cinq jeunes en bonne condition physique encadrés de 5 adultes, 6 pendant 3 jours puisque mon fils Arno nous a aidé.
De belles randos, à l’Hongrin, à Famelon et pour la première fois cette année, sur le mythique Mont d’Or.
De quoi être fier, de quoi prendre confiance en soi et en l’autre.
C’est pour ce pari que contre vent et marée, Yann et Charly persistent.
Une magnifique cuvée que cette semaine de rando au départ de Bergün., avec, je crois que je peux l’écrire, des ami(e)s fidèles, non pas des clients.
Un froid de canard qui ne nous a pas empêchés de faire du ski exceptionnel, dans une poudreuse de rêve. Les moins vingt degrés quotidiens de cette période ont eu au moins l’avantage de maintenir une neige d’excellente qualité.
Un anniversaire (le mien …) fêté de manière magistrale, la chanson au lever du lit, le champagne , le gâteau , tout y était !
Merci les amis, quel beau moment !
Parmi d’autres d’ailleurs, faits de petites alertes comme des « double salto » ou des sauts périlleux au sens le plus premier degré qui soit, tout ça à 20 mètres d’une méchante gueule de baleine bien ouverte !
Faits aussi de magistrales démonstrations de ski, de l’une ou l’autre, ou de l’un ou l’autre, comprendra qui peut, je ne veux pas choquer leur modestie.
Le participant connait aussi :
- les moyens d’orientation lors de la préparation et de la réalisation de courses et les utilise correctement;
- connaît la technique de planification des courses spécifique à l’hiver et sait l’appliquer sur le terrain;
- sait évaluer les dangers du terrain;
- repère plusieurs itinéraires possibles et sait évaluer les variantes judicieuses compte tenu des conditions;
- est capable de prendre des décisions de chef pendant la course sous pression et en temps utile.
Il gère aussi les dangers d’avalanche, analyse et interprète correctement la situation sur le plan des avalanches et en tire les conclusions qui s’imposent pour la conduite de la course;
- maîtrise le sauvetage des camarades en cas d’avalanche.
Voilà pour l’essentiel des exigences, vous rajoutez un zeste de stress, un peu d’humour quand même et une bonne ambiance entre les différents candidat(e)s.
Et en prime, la découverte d’une région de l’Emmental, idéale en raquettes par un léger brouillard et des températures sibériennes.
J'ai adoré travailler avec mes collègues Adolf Schlunegger (responsable de l'ASG), Bertrand Gentizon (organisateur et chef du module avalanche) et Elli Meyer (experte et cheffe de classe, comme moi)
C'est du job pour le guides bien sûr, mais c'est aussi et surtout l'occasion de partager nos expériences, de se mettre à niveau, de connaître ou de revoir les dernières recommandations, nottamment en ce qui concerne le problème avalanche ou la prise de décison.
J'aime ces retrouvailles entre mordus de la montagne qui donnent de leur temps pour transmettre bénévolement leurs connaissance et leur expérience aux jeunes.