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Ah l'escalade en automne ! Quoi de plus grand plaisir pour finir en douceur la saison que de crapahuter sous des climats enfin cléments ! On parle bien sûr du sud ... de la France en particulier. Pour ce qui est de la Suisse, le Tessin offre un dépaysement bien agréable aussi.
Dans les deux régions, de quoi prendre du lard et perdre un peu la tête avec la bonne nourriture et le vin !
Pas de problème, l'hiver venant avec la dizaine de semaines de rando déjà planifiées, le poide de forme va reprendre ses droits très vite ...
J'en vois qui sourient au fond de la classe ! Ce sont sûrement ceux que j'ai eu le plaisir d'accompagner !
En vrac,je place une galerie de photos bien mélangées des Alpilles bien sûr, mais aussi des Calanques, du Tessin, de la Sainte Victoire et de la Ciota.
Parce que ce ne sont pas moins de quatre semaines que cette fin d'automne m'a entraînée ici ou là, avec des personnes de tout bois, jeunes, moins jeunes, très doués ou débutants.
Et la beauté des paysages ? Qu'est-ce que vous en dites ?
Plaisir de partager, plaisir de s'entre-aider, plaisir de s'encourager, plaisir de faire plaisir à l'autre ...
Casse-gueule et engagée la Via Alta, cette crête qui se présente comme une dorsale entre le val Verzasca et la Leventina ! Et longue de surcroit sont les étapes qui permettent de rejoindre en fin de journée le « rustica » réservé pour y passer la nuit !
Eviter l’arête parce qu’aujourd’hui elle est mouillée et donc dangereuse ? Oui, c’est possible en descendant de 1'500 mètres et en les reprenant un peu plus loin. C’est possible moyennant une douzaine d’heures …
Vous l’aurez compris, notre Via Alta a été une grande aventure, une magnifique expérience humaine, réalisée avec des personnes fidèles comme Anne, Cécile, Noëlle, Roland et, pour trois jours, Chantale qui a rejoint le team. Et Nicolas, accompagnateur, une aide précieuse et indispensable.
Il faut beaucoup d’habilité, de self-contrôle et d’agilité pour se balader sur ces terrains cotés de T4 à T6, souvent herbeux, toujours très raides où la corde ne peut pas grand-chose. D’où le choix de quelques variantes à gauche ou à droite du fil de l’arête.
Itinéraire difficile, mais ponctué de magnifiques surprises comme l’accueil improvisé et bienvenu de Germano à Agro dans son rustica et son risotto fait avec amour au feu de bois. Tellement bon !
Et ces paysages ! Tellement beaux !
Germano, son rustica et Nicolas :
Ce ne sera pas celle du Cervin prévue, trop de neige en cette fin de saison, dommage, où est l’été indien de 2011 ?
Mais qu’importe, celle du Breithorn fera l’affaire. Elle est magnifique, longue et sa traversée intégrale d’est en ouest est une grande course dans un environnement sublime.
Roland et Lolo sont de la partie et c’est Martin, un aspirant-guide très compétent qui me seconde.
Deux cordées bien réglées, efficaces dans les diverses manœuvres de corde rappels ou autres.
Trois sommets de 4000 m d’un coup, jolie journée !
Quatre mille des dames : c’est le surnom douteux donné au Bishorn (4153 m), sommet facile techniquement malgré la dangerosité des crevasses mal orientées dans le sens de la marche.
Pour nous ce we des 8-9 septembre , on parlera du 4000 du harem parce que ces dames étaient nombreuses, j’en ai compté 65, beau temps oblige !
L’originalité de notre ascension réside au fait de notre choix du bivouac que nous avons effectué sur un petit plateau une heure en-dessous de la si antipathique cabane de Tracuit.
Gazon tendre, solitude, petite rivière tout à côté, coucher de soleil (et lever) majestueux, un vrai bonheur pour une vraie montagne.
C’est dans une peite lucarne de beau, entre un voyage en Chine et un autre ailleurs que Joël, « l’Homme à la Pomme » (cf diverses archives) a pu se libérer pour ce projet de Dt Blanche repoussé bien quelques fois au cours de ces dernières années.
Ainsi chose (enfin !) faite, par de bonnes conditions (homme et Dent), mais que de neige ! Ainsi la « monstrueuse coquette » chère à Maupassant n’a jamais aussi bien porté son nom de Dent Blanche, 150 ans après sa première ascension en 1862 par deux riches anglais emmenés par les guides Jean Baptiste Croz et Johann Kronig.