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Un trek difficile donc, où on a pu admirer les compétences de nos muletiers qui n'ont pas hésité parfois à tailler dans la neige un chemin pour le passage des animaux chargés de nos bagages.
Les berbères habitants le Ht Atlas sont des montagnards impressionnants et il est clair que sans eux nous n'aurions aucune chance de réaliser ce que nous avons fait, merci à eux tous, frères, cousins d'une famille avec laquelle je travaille depuis ... trente ans !
Un Maroc chaleureux, coloré, généreux, à déguster par petites gorgées comme du thé de menthe ma foi bien sucré, gare aux plombages !
Toute l'équipe à 4158 mètres au sommet du Toubkal, premier 4000 pour certains ! Un deuxième, le lendemain, magnifique Ouanoukrim.
Ne m'en voulez pas si je ne donne pas de détails sur notre parcours privilégié, j'ai mes secrets ...
Mais peut être qu'une lanterne vous éclairera !
Je fais donc deux fois le trajet. Ennuyeux ? Détrompez-vous ! Un véritable festival de rires, d'échanges, de chants, d'émotions, de partages.
Pour moi, une véritable leçon de vie, pensez : la plupart de ces personnes (en grande majorité féminine) ont dépassé 65 ans et plusieurs dépassent les 80 ans, même jusqu'à 85 ans ! Les marches quotidiennes varient de quatre à six heures, couvrant l'équivalent de 20 à 30 km. Vous avez parlé d'âge ?
On parle de pélerinage, c'est vrai, il peut y avoir une dimension particulière, mais chacun est libre de prendre ce qu'il veut sur le chemin, et chacun va y chercher les réponses à ses propres questionnements.
Ce qui m'a particulièrement frappé, et nous avons marché par une météo détestable avec les deux groupes, c'est la forme et la motivation des participant(e)s, une forme incroyable, une "niac" imprévisible, une joie de vivre communicative.
Comme en montagne, un plaisir partagé, tout âge, toute croyance et toute culture confondue.
Une magnifique leçon de vie.
Barney est un homme du "crû", et il connait très bien ses Calanques et son Verdon. Il a d'ailleurs écrit plusieurs livres sur la question.
Et comme de vieux combattants c'est sur l'arête de Marseille que nous sommes retournés ensemble avec une Susanne ma foi bien rassurée d'avoir quelqu'un devant ... et un autre derrière !
La suite le lendemain ? Deux heures de train dont une heure passée dans un tunnel (ça vous dit quelque chose ?), arrivée à 3464 mètres en plein soleil.
Premier jour :
Hors d’oeuvre : se laisser glisser tranquillement, tout en admirant le paysage à couper le souffle, le long du Jungfraufirn jusqu’à Koncordiaplatz,
Entrée : remettre les peaux et remonter tranquillement les 500 mètres jusqu’à la première « Lücke », la Grünhorn.
Plat : Laisser glisser (magnifiques conditions de neige juste revenue) jusqu’au pied des échelles de la cabane Koncordia.
Dessert : remonter les fameuses échelles, boire, manger et …. essayer de dormir !
Deuxième jour, le lendemain :
Frühstück à l’aube avant de descendre les échelles, remettre les peaux, remonter le Grosser Aletschfirn pour atteindre la deuxième « Lücke », la Lötschen.
Descendre sur de la neige béton et dans des fausses traces sans perdre son dentier, ceci jusqu’à Blatten, 1700 mètres plus bas.
C’est long, ça fait mal aux pieds, enfin à ceux de Marc, mais qui très vite ne se souviendra que des somptueux paysages traversés, de ces montagnes que même Dali n’a pas su imaginer.