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Vous avez aimé le Kili, vous aimerez l’Ararat ! C’est un peu ce qu’ont dû se dire les participant(e)s à ce voyage époustouflant que nous avons fait en Turquie en cette fin août, passionnant dans sa variété et dans son intensité.
De la Cappadoce à l’Ararat en passant par le massif sauvage du Taurus où nous avons fait un trekking d’acclimatation d’une petite semaine, nous avons parcouru durant 15 jours un pays extraordinaire, sauvage, bouleversant et accueillant. L’équipe n’y était pas pour rien : bien motivés, curieux, compréhensifs, tolérants, les participant(e)s avaient toutes les qualités pour partager ENSEMBLE un grand moment d’émotion.
Quelques fleurs pour l'anniversaire de Nono ....
L’arrivée au sommet de l’Ararat à 5'137 mètres le 31 août restera une expérience unique dans la vie de chacun(e) d’entre nous. Atteint dans des conditions parfaites, au soleil levant, par une température acceptable pour être à plus de 5'000 mètres, arrivés tous ensemble, comment imaginer un moment de plus grande félicité ?
Ce fût un grand moment de bonheur.
Un autre aussi, tout aussi grand mais …. différent, c’est celui où nous avons fêter notre ascension avec les habitants de ce bout du monde, aux confins de la Turquie, là où se mélangent les populations d’Iran, d’Irak, de l’Arménie, tous réunis à Van pour fêter la fin du ramadan. Je suis encore tout empli de musique et de danse !
Et ces moments n’auraient pas été reniés par Nicolas Bouvier lui-même …
Une belle course, probablement la plus belle du Valais, longue, sauvage, exigeante. Nous qui avons atteint le sommet le 17 août avons réalisé que la première ascension avait été réalisée il y a …. 150 ans le 19 août 1861 par les guides Johann Joseph Bennen et Ulrich Wenger engagés par John Tyndall. Nous ne pouvons que nous incliner devant pareil exploit, c’est tout simplement époustouflant.
Pour nous, les conditions ont été idéales, pas de vent, pas de glace, que du plaisir … et (un peu !) de fatigue !
Et aussi une bonne préparation pour notre projet à l'Amadablam au Népal de cet automne.
Curieux cet été, il faut bien viser pour attraper le créneau de beau temps, et c’est dommage parce qu’en fait les conditions sont bonnes : les glaciers sont bien recouverts, des faces bien enneigées, mais le temps reste instable avec du vent et des précipitations.
D’où l’idée de refaire les classiques des préalpes, de se limiter à 3000 mètres et quelques.
Les alpes vaudoises recèlent de petits trésors souvent rééquipés par Louis Piguet comme l’arête Vierge ou l’arête de Saille au Gd Muveran.
Près de Zermatt aussi, après un Ulrichshorn ventillé, de jolies voies rocheuses au Riffelhorn, tout comme du côté de Saas Grund au Jägihorn.
Il y a toujours du possible en montagne, toujours du plaisir à aller y chercher, et souvent des anniversaires à fêter !
Et le vent, et la pluie, et le la grêle, et le … soleil ! Pour un anni, elle a été servie Emma (cf ses œuvres photographiques) :
Surprise que les amis lui ont fait, un bon à faire valoir là-haut, très haut. En bénéficier seule ? Non, ce n’est pas le genre de la maison ! Bienvenue aux donateurs-trices, une belle équipe de joyeux lurons, qui ensemble sont venus vérifier la plongée en altitude de la jubilaire.
Les joyeux (ses) luron(ne)s sont Annick, son futur-très-proche-et-définitif Stéphane et le fameux Jean Comment.
Le bivouac des Dorées nous attendait, toujours aussi bien placé et de plus en plus accueillant. Une jolie fondue aussi, ne manquait à notre arrivée que le temps maussade pour la manger, qui n’a eu que … cinq heures de retard.
Nous, on cherche toujours la lucarne de beau prévue jusqu’à 11 heures qui nous aurait permis au moins de faire le Portalet. Quels menteurs ces météorologues …
Mais malgré ça, oui, des sommets ont été atteints, et pas que la Pte d'Orny !
Leur beau mariage les a un peu éloignés de la montagne pendant quelques mois, et c’est en douceur qu’ils remettent leurs chaussures. Jägihorn dans le brouillard comme mise en bouche et (ouf !), une belle ascension dans les séracs du Weissmies le lendemain comme plat principal par un temps magnifique les 23 et 24 juillet.
Alors que nous nous ne nous connaissions pas avant, ce week end nous a permis de nous rencontrer, tant il est vrai que le rapport entre le montagnard et le guide qui l’emmène est avant tout une affaire de confiance. J’ai eu beaucoup de plaisir à conduire Yvonne et Marc, et j’espère avoir passé l’examen ! …