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Quel endroit dans les Alpes pour skier dans de la poudreuse à la mi-mars entre 2000 et 3000 mètres d’altitude avec un isotherme 0 degré à 2200 mètres ?
Ben à Vals voyons ! Ils y ont cru et ils ont eu raison. Et c’était leur deuxième séjour dans le coin.
Ils, c’est la rassembleuse Elizabeth, son mari Dom, leurs amis Michèle et Philippe (ah ! la perle « d’adjoint » !). Et cette année, Jimmy et Michel (pour trois jours) qui ont rejoint le club. Du beau ski, une météo de rêve (tout de même, se lever tôt svp !), des belles conversations, pour cette équipe formée de jeunes seniors.
Agréable travail pour un guide, pas de chrono, si ce n’est celui qu’ impose le soleil. De beaux moments contemplatifs, la région a tout pour combler les esthètes et les … gourmands !
Et le repos du guide me direz-vous ? Merci de vous en inquiéter ...
Cadeau pour moi d’emmener en rando année après année la grande « famille »de la Dôle. Dix amis, qui dit mieux : des gens compétents dont la moitié sont chefs de course au CAS, drôles, bons vivants, tolérants, curieux mais ne se prenant pas au sérieux. Bons skieurs(euses) de surcroit. Des hommes et leurs épouses (ou des femmes et leurs époux, attention à ce que je dis ….) et deux électrons libres. Je retrouve régulièrement à ski ou en voyage cette équipe de rêve.
Durant notre semaine, on a rigolé (franchement et beaucoup), on a pleuré (parfois), bref on a vécu, en toute amitié. On sent avec cette équipe une complicité et une motivation rare qui permet de faire des choses … par tous les temps ! Et c’est dans le mauvais (et on en a eu durant notre semaine tirolienne !) que j’ai pu mesurer les qualités de cette équipe soudée.
Six jours de rando, dont 4 avec une visibilité se situant entre 2 m et 50 m, un jour très beau, un autre beau, bien ventilé, avec un avec un danger d’avalanche frisant le « fort ».
Juste de quoi capter l’essentiel, l’immense potentiel d’une de mes régions préférées. C’est sûr, on y reviendra !
La montagne offre toute une brochette d’exigences comparables à celles de la vie de tout adulte autonome, c’est la base de travail des éducateurs. Rien n’est facile pour ces jeunes dont l’histoire de vie est déjà bien chargée.
Cette semaine à la cabane Barraud, très exigeante du point de vue physique pour des non pratiquants des sports de montagne, peut leur permettre de croire en leurs possibilités, de (re)faire confiance aux adultes, d’apprivoiser la souffrance, d’éprouver des sentiments enfouis tels la peur ou la fierté.
« C’est pas en restant en bas qu’on va arriver en haut » :
« J’ai plus le courage, la force de commencer à continuer » :
Pour moi, d’être un des leviers qui permet ces prises de conscience est un magnifique chalenge et je suis très heureux des objectifs atteints ensemble. J’écris ensemble : les gars, les éducs, les stagiaires, une véritable équipe qui tire à la même corde.
Pour un reportage exceptionnel, nous avons été gâté dans le Piémont : 1 mètre de neige fraîche poudreuse, c'est pô juste alors que rien ne tombe dans les Alpes !
Il y a le trop et le trop peu, pour nous c'était le trop !
Pratiquement inskiable : trop exposé dans les pentes raides à cause du mètre, impossible de tourner dans les pentes inférieures à 30 degrés à cause du même mètre !
Restaient les belles forêts de mélèzes et là, on a pu s'éclater un peu :
On a beaucoup regretté l'absence de Dujat et Bernie, surtout le jeudi ...
Mais que c'était beau ! Que la région est belle ! Noël à Pâques ou presque ... paysages cotonneux, flocons légers, tellement plus que les Barbera et autres Nebolio que nous avons pu déguster !
En plus, l'accueil, la compétence et la gentillesse des grisonnes et des grisons est fantastique, les hôtels et les cabanes très agréables.
La semaine passée entre Julier et Albula a répondu à toutes nos attentes et nous avons même bénéficié de 20 cm de nouvelles neige !