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Incontournable la semaine de l'oj de Dt de Lys avec camp de base chez moi en Arles ! Et toujours le même team d'accompagants, Krista et Tutu ... Jolie transission pour glisser tranquillement vers la fin de saison pour moi, une échappée dans le Midi ou même deux ! Au menu cette année entre autre, (re)découverte du secteur de Russan, juste au-dessus du Gardon. C'est beau mais c'est dur !
... les montagnes au Népal ! C'est un voyage incontournable pour tout alpiniste car il n'y a aucune région du globe (à part le Pakistan) où il peut nous être donné de nous régaler les sens à ce niveau. Tout est harmonie, esthétique, pureté. Puissance des éléments, du vent, de l'eau, intensité du bleu du ciel, enchevêtrement de courbes qui n'en finissent pas de dessiner l'inimaginable. Et les gens dans ces paysages suffocants, qui ne cessent de lutter pour leur survie, pour reconstruire ce qui a été détruit et qui sourient. Que nous sommes petits devant eux et leur courage avec notre ambition de vaincre un sommet ! Et pourtant avoir un projet de montagne là-bas, c'est peut être un chemin qui permet d'aller vers l'autre et ces rencontres nous nourrissent. J'ose espèrer qu'ils nous rendent meilleurs et nous apprennent l'humilité et la compassion, parce que le voyage est avant tout fait de rencontres et de partages. Notre groupe était une crème de groupe : huit personnes, bien motivées, bien préparées qui se sont entraînées ensemble pour un trek exigeant qui nous a amené au pied de l'Imja Tse, 6189 m. Un sommet que j'avais déjà gravi il y a ... 26 ans et qui a beaucoup changé. Le petit couloir raide le long duquel j'avais fixé une corde à noeuds de 100 m et qui amenait à une arête débonnaire, bref un Bishorn, s'est bien transformé avec le réchauffement climatique avec désormais deux cents mètres de dénivellé de glacier en moins suivi d'un couloir qui frise les 50 degrés de 400 mètres à remonter au jümar et une arête ma foi bien effilée qui font de cette montagne un projet tout à fait intéressant pour une première visite en himalaya ... La vue du sommet sur la face sud du Lhotse elle n'a pas changé : cela reste, avec ces 3000 mètres de dénivelé, la face la plus gigantesque du monde ... à portée de main !
Les cours de perfectionnements sont une évidence pour les chefs de course du CAS par exemple et la section du Moléson encouragent plus que vivement à ce que chacun(e) d’eux (elle) soit à jour. Daniel a mis la barre haute pour le cours qu’il a organisé : un bloc théorique avec planification et gestion d’une course, une intervention avec des spécialistes radio, une autre avec un spécialiste de chiens de protection (on parle de ces grosses bêtes qui gardent les troupeaux et qui viennent très très très près de ces pauvres promeneurs qui n’ont rien à faire dans les alpages …) et un atelier de répétition des techniques d’encordement, marche en corde raccourcie etc … ça pour le premier jour … Et pour le deuxième jour, des pros qui ont transmis les techniques d’immobilisation et de transport de blessés en milieu montagnard. Une fondue entre les deux jours bien sûr, mais pas besoin d’elle pour créer la bonne humeur, elle était bien présente !!!
Je parle du vent le long de l’arête du Breithorn ce jour-là …On était pas d’accord, mais il est des signes qui ne trompent pas, comme cette corde qui se tend entre les grimpeurs ou ces coups de boutoir qui vous ficherai en bas de la face nord si vous n’étiez pas cramponné à vos piolets et bâtons. Au vue des conditions, le projet initial de faire la traversée a été pour n’en faire « que » la demi, mais je crois que le compte y était. Qu’en pensent Magali et Dan ? En tout cas, Jean Troillet croisé à Zermatt qui avait le même projet avec un client pour le lendemain a, d’après les journaux, renoncé. Et je crois que même le téléphérique avait renoncé ! Vous avez dit été indien ???
Ssmm : société suisse des médecins motivés … à pratiquer leur métier en montagne ! Mais cela ne peut se faire que moyennant une formation sur deux semaines, une en été et l’autre en hiver pour obtenir le diplôme adéquat. C’est dans celui d’été que j’ai eu le plaisir de fonctionner dans la région d’Arolla comme chef de classe et c’était vraiment super ! Une classe de 5 jeunes médecins très enthousiastes, curieux et qui apprennent vraiment très vite, là j’ai été scotché ! Pas besoin de montrer 10 fois un nœud de blocage ou un prussik en bout de corde, c’est vu, c’est fait ! C’est ainsi que très rapidement on a pu passer à des exercices de terrain ma fois déjà complexes d’évacuation de blessés ou d’immobilisation en terrain hostile. Une journée également s’est déroulée avec l’appui d’un hélicoptère. Passionnant ! Alain, le responsable et représentant de l’organisation et Jac notre collègue pour le chapitre technique ont vraiment mené ce stage de manière optimum.