Cela fait plusieurs années que je collabore avec l'institution de Bonne Fontaine qui accueille des jeunes en difficulté et  le travail de leurs éducateurs est remarquable. Un des axes pédagogiques utilisés est le dépassement de soi et la redécouverte de la confiance en soi par l'excellent support que représentent les activités en montagne, d'où l'organisation d'un camp de raquette qui a lieu traditionnellement dans les Préalpes vaudoises, au départ de la cabane Barraud par exemple. Cette année encore, nous avions mis toutes les cartes de notre côté avec l'aide le premier jour de Joël et Arno, porteurs costaux et, pour l’un,  accompagnateur de randonnée. Météo extraordinaire, belle ambiance, tout parfait, comme la course le lendemain à l'Ecuelle, où la joie et le plaisir se lisaient sur tous les visages. Changement de décor le matin du jour suivant, opposition totale, agressivité hors norme, chantage ... Toute la panoplie des comportements incompréhensibles d'auto-sabotage et ... retour à la case prison. Triste retour sous nos regards médusés. Même les excellents professionnels qui géraient le camp, Yann, Delphine et Ylian sont revenus déprimés. Ce que nous percevons comme une chance inouïe, un cadeau, un privilège  n'est pas accessible à cette nouvelle génération de jeunes adolescents placés, de plus en plus en proie à des difficultés d'ordre psychiatriques sévères. Et dans ce cas, même les plus belles montagnes, la plus belle neige, le plus beau soleil ne peuvent rien hélas.

 

 

  

Parfaites les conditions de neige, parfaite l'ambiance, parfaite la météo. Un danger marqué  tout de même durant toute la semaine et pas mal de signes qui nous l'ont démontré. On l'a joué prudence donc, en se limitant aux pentes de 35 degrés maxi, un jour à l'est, souvent au nord et on a toujours trouvé du beau ski. Un groupe parfait avec Christine, le pilier de l'équipe qu'elle nous a en grande partie réunie, et qui aura particulièrement apprécié la semaine elle qui a un rendement de virages au mètre carré genre deux pour un ! Un père et son fils, Nicolas le grand p'tit jeune et Edouard que je retrouve 7 ou 8 ans après notre haute route, Jean Jacques et Marie, amis de longue date, grands voyageurs et skieurs en progression constante chaque année, et Nicole et Valérie qui rejoignent  cette "terra incognita" et dont j'ai particulièrement apprécié la présence. La région est superbe et offre un grand nombre de courses possibles par tous les temps. Pour moi c'est quand vous voulez, du 8 au 12 février 2016 par exemple, c'est déjà réservé !

  

 

 

 

 

Une première équipe bien motivée pour faire parler la poudre fraîchement tombée ! Tout le monde est au rendez-vous, je ne connais pas encore toutes les personnes, notamment les compagnons de certaines femmes qui venaient en célibataire ces dernières années. D'où un groupe important de 9 personnes, ce qui n'est généralement pas mon idée, mes groupes sont de 5 à 8 personnes maximum. Mais tout s'est bien passé et j'ai pu compter sur André, un homme d'expérience qui a bien soutenu le groupe, ressortis les plongeurs de la poudreuse quand cela s'avérait nécessaire, remis les skis et les fixations là où ils sont prévus : aux pieds ! Merci à lui, son aide m'a été précieuse. Nous avons fait du beau ski, en prenant les précautions maximum liées à la situation avalanche très délicate,  un manteau neigeux avec des couches faibles en profondeur, et de la neige fraîche posée sur ce piège

 

 

 

 

 

Lors de la formation des Accompagnateurs de Randonnée dispensée par l'ASGM (Association Suisse des Guides de Montagne), les exigences en matière de sensibilisation avalanche sont sérieuses et un examen d'une semaine vient témoigner du niveau acquis. Il a lieu traditionnellement dans l'Emmental le long d'un circuit itinérant le long duquel les quandidats mènent et animent les journées. Pour moi ce sont des journées de partage très intéressantes et je me réjouis d'y fonctionner en tant qu'expert. La formation, qui aboutit à un vrai métier avec diplôme fédéral, s'est considéarablement professionnalisée depuis que notre "chef" Adrian Wächli a pris les choses en main. En plus des guides experts, l'intervention de spécialistes dans les domaines du sauvetage et de l'avalanche (SLF de Davos) font de ces cours un cursus très intéressant. N'hésitez pas à vous renseigner si vous vous sentez appelé

 

 

 

Ouf ! Elle est arrivée juste au bon moment ! Les 30 cm de neige fraîche nécessaire se sont fait attendre et nous étions presque résignés à faire du ski sur pâquerettes ! Maria, Suzanne, Beatriz et Roland ne me l'auraient pas pardonné ... Mais voilà, deux jours avant de partir, la poudre est là et nous en avons bien profité ! D'abord avec une course d'évaluation du niveau au-dessus des Prés d'Albeuve dans le Haut Intyamon et ensuite dans les régions de Lauenen et de Gsteig. Poudre légère, facile à skier sur des belles pentes nord très peu tracées, ce qui nous laissait tout le loisir d'admirer nos évolutions et nos jolies courbes. Ce stage s'inscrivait dans l'idée de progresser et je crois que le but a été atteint, nous sommes tous repartis copains, bien plus qu'au premier jour et prêts à recommencer !