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… sont les trois mamelles du canton de Glaris, à découvrir aussi en été. L’ascension de sommet tels le Sardonna pour ne citer que celui-ci, est tout à fait intéressante et vous allez passer de surprise en surprise. Ne vous étonnez pas de croiser sur votre chemin des « autochtones » sans crampons, armés d’un simple bâton, évoluer sur des pentes glacées qui frisent les 50 degrés ou, plus tard, après 5 heures de randonnée pénible, de rencontrer deux parents et leurs quatre gosses de 5 à 11 ans.
Et ainsi de vivre dans une convivialité très loin des clichés dont les « welches » sont pétris.
Pas peur de se lever tôt l’ami Laurent ! Que cela soit pour la face nord de la Pte de Mourty, ou pour l’arête sud de la Dent Blanche, les départs ont été donnés à 3 heures le matin dans la région lausannoise et dans les deux cas les sommets ont été atteints …. un peu plus tard !
Si pour la jolie petite face nord de Mourty l’exploit n’est pas particulier, pour la Dent Blanche par contre, on ne m’avait jamais fait le coup !
Pensez : Ferpècles 1800 m d’altitude, la Dent Blanche 4357 m, faites le calcul, et … allez-y, en un jour !
C’est ce que nous avons fait, et cela nous a permis d’éviter un but certain, la météo s’annonçant catastrophique pour le lendemain. Sans cette proposition lumineuse, il est évident que nous ne serions monté au refuge … que pour l’excellent accueil d’Ingrid, la gardienne de la cabane de la Dt Blanche. Perspective sympathique, mais … pas dans nos plans, on avait déjà donné en septembre 2008, trop confiant en nous et trop sceptique quant aux prévisions météo. Résultat de cette aventure, retour en plaine, bredouille, et une épaule (la mienne) démolie à cause d’une glissade sur une dalle verglacée.
Non cette année, on a fait tout juste :
13 heures Ferpècles-sommet-cabane! Un bon gros dodo, après un bon gros coup de rouge….
Chapeau Laurent ! Mais stp, ne me colle pas une histoire comme ça chaque saison, l’année dernière, le Mt Blanc en un jour c’était déjà ton idée non ?
Pas peur de se lever tôt l’ami Laurent ! Que cela soit pour la face nord de la Pte de Mourty, ou pour l’arête sud de la Dent Blanche, les départs ont été donnés à 3 heures le matin dans la région lausannoise et dans les deux cas les sommets ont été atteints …. un peu plus tard !
Si pour la jolie petite face nord de Mourty l’exploit n’est pas particulier, pour la Dent Blanche par contre, on ne m’avait jamais fait le coup !
Pensez : Ferpècles 1800 m d’altitude, la Dent Blanche 4357 m, faites le calcul, et … allez-y, en un jour !
C’est ce que nous avons fait, et cela nous a permis d’éviter un but certain, la météo s’annonçant catastrophique pour le lendemain. Sans cette proposition lumineuse, il est évident que nous ne serions monté au refuge … que pour l’excellent accueil d’Ingrid, la gardienne de la cabane de la Dt Blanche. Perspective sympathique, mais … pas dans nos plans, on avait déjà donné en septembre 2008, trop confiant en nous et trop sceptique quant aux prévisions météo. Résultat de cette aventure, retour en plaine, bredouille, et une épaule (la mienne) démolie à cause d’une glissade sur une dalle verglacée.
Non cette année, on a fait tout juste :
13 heures Ferpècles-sommet-cabane! Un bon gros dodo, après un bon gros coup de rouge….
Chapeau Laurent ! Mais stp, ne me colle pas une histoire comme ça chaque saison, l’année dernière, le Mt Blanc en un jour c’était déjà ton idée non ?
Oui, nous sommes fatigués, oui cela a été difficile, oui il a fallu aller au bout de nous-même, oui nous avons dû aller puiser dans nos limites, oui les pieds font mal, oui le doute et la peur nous ont parfois saisi, oui la montagne est difficile et c'est sûr nous n'y retournerons pas !
Nous sommes le lendemain du retour difficile de la hte Route, nous nous sommes quittés comme des sauvages, en nous disant à peine au revoir alors que nous avons vécu l'impossible pendant une semaine. Regrets.
Arrivée Zermatt tard, le quotidien a repris très vite le dessus; pour les guides, la lessive à faire en vitesse pour repartir très vite "là-haut", pour d'autres (haute ?) routes, avec d'autres gens. Parce que pour nous, la montagne au quotidien est notre vie, et que notre métier est de la partager. Avec vous.
La haute route plus dure que prévue ?
La souffrance passée, il ne restera que la fierté et les bons moments.
La Haute Route, une histoire d'amitié, de cordée et de solidarité.
Partager les surprises quotidiennes qui ponctuent le chemin, partager le savoir-faire des habitants locaux ou la récitation d’un mantra, partager entre-nous tous les moments difficiles physiquement et moralement, partager la nourriture le soir sous la tente mess, partager les rires avec les muletiers, partager les doutes aussi.
Un trekking dans cette région du monde n’est pas qu’un exploit sportif ou qu’un geste fun, c’est avant tout une expérience métaphysique qui aura des répercussions profondes, à notre insu, sur notre comportement dès le retour en Europe, une nouvelle forme d'apprentissage de la tolérance, de l’empathie, du don, de la générosité.
Oui, au retour, on s’est senti meilleur, plus riche, plus humain. Ceci grâce à la gentillesse des gens qui nous ont accompagné durant notre trek, à leur disponibilité. Cette leçon de savoir vivre est bouleversante. Encore plus forte que l’expérience de l’ascension d’un sommet de 6000 mètres, mais si en plus ces hauteurs-là sont atteintes, que demander de plus ?
Alors à tous nos amis tibétains, réfugiés, apatrides, un immense merci.