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Du ski bien sûr, parfois dans des conditions difficiles, par neige soufflée ou froid polaire, par visibilité plus que réduite et des « woum » en pagaille (un jour en tout cas).
Mais aussi de belles découvertes, pour chacun(e) : la région n’en n’est pas avare.
Ajouter à cela des conditions de logement magnifiques et des repas délicieux précédés de dégustations de vins hors norme menées par des gens les plus professionnels possibles et vous aurez tout compris : la vie est un cadeau !
Merci à Lydia, Nora, Isabelle, Sylvette, Roseline, Marianne, André, Pierre, Roland et Bernard.
C’est quand vous voulez !
Un premier jour de portage de gros sa c avec toute la nourriture pour une semaine et tous les jours une rando à raquette de 5 à 6 heures, dans des conditions météo parfois difficiles, le bois à couper, les repas et la vaisselle à faire pour 13, sans compter qu’au début tout était gelé, et qu’ il a fallu fondre la neige pour obtenir de l’eau ….
En plus, les panneaux solaires étaient défectueux, d’où l’éclairage à la bougie !
Bref, des conditions relativement rustique pour des citadins peu habituer à la montagne !
Mais tout s’est bien passé et nous sommes tous redescendus enrichi de cette expérience exigeante.
Envie d’être égoïste : il est des « spots » dont on a pas envie de divulguer les détails qui permettraient à tout à chacun d’y aller. Parce ce que ce qui détruit le sentiment d’être privilégié est directement lié au nombre de personnes qui en bénéficient ! (cf La Palice)
Comme il y a de plus en plus de monde partout, de plus en plus de randonneurs à ski, de plus en plus de traces, j’ai envie de garder quelques secrets que je partage avec mes clients et eux seuls.
Mais j’ai quand même envie de vous faire …. envie ! De vous parler de cette poudreuse à travers les forêts de mélèzes clairsemées, de faire allusion au repas extraordinaires de cette petite auberge sympathique, de ce calme des nuits étoilées … Oui, tout ça existe !
Quelques images, sans commentaires pour vous en convaincre …
L’Acconcagua est un magnifique projet, surtout si on envisage d’en réaliser l’ascension par sa très belle face Est que parcours le glacier des polonais, ce qui était notre but.
Mis companeros, Lolo et Roland :
Déjà la marche d’approche, qui suit la longue vallée de las Vacas est un enchantement. On la parcours durant trois jours pour atteindre les 4200 mètres du camp de base (Plaza Argentina) que je découvre en même temps que mes compagnons Laurent et Roland, parce que pour mes quatre précédentes ascensions c’est la vallée de Horcones orientée au Nord-Ouest que j’avais suivi. pour rejoindre Plaza de Mulas, le camp de base de la voie normale.
Cette année (à cause du phénomène Nino a-t-on entendu dire) les conditions ont été très difficiles. Il faut comprendre par-là que le vent a été exceptionnellement violent (parfois jusqu’à 150 km/h) d’où le très grand nombre d’abandons et d’évacuations par hélicoptère du camp de base que nous avons pu constater.
Le glacier des Polonais, face Est de l’Acconcagua, 6962 m et son camp 1 :
Beaucoup de casses de matériel aussi, des tentes déchiquetées par exemple.
Des blessés, notamment des gelures toujours dues au vent.
Les témoignages recueillis (plus ou moins crédibles) par certains amateurs qui ont tenté le glacier des polonais cette saison nous ont assez vite convaincu de modifier notre projet initial et de partir sur une voie magnifique qui se situe entre la face Est et la voie normale et qui rejoint cette dernière un peu plus bas que le refuge Independecia, à 6300 mètres.
Les amis argentins, Jose et Julian :
Un itinéraire de toute beauté, ponctué de trois camps accueillants, avec de l’eau à profusion à chacun d’eux.
Il reste qu’une expédition de ce type demande un très gros engagement et un bon moral. Le froid, le vent et le bruit qui lui est associé jour et nuit, les lourdes charges à monter d’un camp à l’autre, l’altitude et tous les symptômes qui vont avec (maux de tête, nausée etc.) en font une expérience exigeante.
Nous rejoignons la voie normale à 6300 m, au moment du lever de soleil le 9 janvier. Le refuge détruit de Independecia :
Il nous a fallu aussi beaucoup nous battre dans les « pénitents » pour rejoindre à 5200 mètres le col Ibanez, qui offre au-dessus du camp de base une vue incroyable sur la face Sud, une des plus haute du globe.
La fête au camp de base, la montée au col Ibanez, 5200 m, au tiers de l’extraordinaire face Sud de l’Acconcagua (voie des Argentins) :
On ne parlera donc pas de vacances …. avant de rejoindre les 30 degrés de Mendozza, ses terrasses accueillantes, ses « chorizos » impressionnants accompagnés de vins légendaires, ou plus tard, entre deux avions, la magnifique ville de Buenos Aires et ses quartiers si pittoresques.
Lolo et Roland, quelques jours …. après !
Pas de chemin non plus, il faudra activer vos radars et votre sens de l’itinéraire.
De temps à autre un condor impressionnant va tourner au-dessus de vous et voir que vous n’êtes pas encore assez gras pour lui …. !
Après les beautés de la montagne, vous vous laisserez vivre et enivrer par les belles villes que peuvent être Santiago ou Valparaiso.
Le Chili comme destination de vacances, oui, pour une période suffisamment longue qui justifie les 18 heures de vol nécessaire pour y aller.