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Bon, il ne faut pas traîner pour grimper le Laginhorn en un jour en prenant la première benne de 7h30 et ne pas rater la dernière de 4h15 …
Mais c’est possible.

Peut être plus facilement ces prochaines années lorsque le glacier aura complètement disparu et que les crampons ne seront plus du tout nécessaires.
Alors, avec ses 4010 mètres, le Lagi détronnera le fameux Barrhorn du Turtmantal et deviendra la plus haute randonnée sans difficulté glacière possible en Europe.


On peut, comme Isabelle ou Joël en rêver longtemps. Trois ans pour la première, dix ans pour le deuxième.
Et quand on réalise un rêve comme l’ascension du Cervin, c’est comme un bonheur qui vous submerge par vagues successives, longtemps et encore et encore.
Et je suis heureux d’avoir été celui par qui cela a été possible.
Aussi bien Isabelle que, deux semaines plus tard Joël, étaient prêts physiquement et techniquement à cette ascension. C’est très important. C’est ainsi qu’on éprouvera du plaisir, parce que c’est long le Cervin. A la montée comme à la descente. C’est exigeant nerveusement et il faut rester concentré d’un bout à l’autre durant les 6 ou 8 heures nécessaires à l’aller-retour.
Et moi à chacune de mes ascensions, je reste pantois devant la ténacité et le courage des premiers ascensionnistes qui, en 1865, en ont réalisé la première.

Laurent le retour ! C’est bien sûr pour le Cervin que nous remontons à Zermatt, mais après ses vacances en Turquie ( !) une petite acclimatation ne peut faire que du bien, sur l’arête du Breithorn par exemple.

Bon, c’est dommage, le brouillard est à couper au couteau et ne nous permet pas de jouir de la vue ; on s’adapte …. Et on en sort presque pas mouillé.
Par contre du côté Matterhorn, c’est plutôt mal barré, traduire par blanc. Mais vraiment blanc, genre plus blanc que blanc et très bas.
Bref, pas de Cervin pour nous aujourd’hui.
Par contre un Dôm, 4545 m. Le gardien nous annonce 25cm de fraîche, mais ça c’est jouable.
Debout 3 heures, Festipass, tentative au Festigrat, fraîche sur glace = voie normale …
Sommet atteint, magnifique, en pleine forme.
Bon était-il vraiment nécessaire que Laurent se torde la cheville à la descente ??

Le camp traditionnel des jeunes de la section Moléson du CAS se réalise chaque année aux mêmes dates et dans les préalpes avec un team de moniteurs bien motivés, sous la direction pour la dernière fois cette année d’Isabelle et de Alain Rime. C’est que c’est du boulot d’initier à l’alpinisme une bonne vingtaine de jeunes entre 10 et 15 ans.

Cette année, notre camp de base a été posé à la cabane des Diablerets, fraîchement restaurée, confortable.
Les possibilités dans le coin sont nombreuses, escalade, via ferrata, et en prime, l’ascension des Diablerets, magnifique belvédère … s’il fait beau !
Ainsi les techniques de base en rocher et sur glacier auront été bien entraînées. C’est certain que tout ça va servir, en plus ça rigole bien !

Bruxelles-Zermatt, Denis et ses 2 garçons, Stéphane et Thibault, bientôt 13 ans. On peut parler d’une certaine différence d’altitude, pas très favorable aux grands projets…

Que neni, en fin de semaine, après le Riffelhorn sous la pluie comme acclimatation, ce ne sont pas moins de 3 sommets de 4000m que nous allons réaliser : Castor, Pollux et Weissmies en traversée. Chapeau la Belgique ! Ils ont la fritte ces trois-là !

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