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Découverte pour les uns, retour pour les autres, attention, danger, si on y touche on est condamné à y revenir … Douce damnation, on se laisse volontiers prendre, la punition n’est pas féroce !
Il y a eu d’abord St Rémy et ses petits trous comme mise en bouche, puis la Civadière et ses murs raides comme entrée en matière.
Orgon et ses surplombs en plat principal, de quoi « dauber » les bras qui offraient encore un peu de résistance.
Et comme dessert, Sormiou, la mer, ses mouettes, ses poissons. Son pastis aussi !
Bonne mère que c’était bon !
Ah bonne mère ! Et la gallejade (avé l’accent !) le soir au bistrot du coin :
« Je te le dis enfoiré, que le noir pour un mariage ça fait triste, le gris est beaucoup mieux, fait pour la circonstance et chique. »
« Mais non, tu me les casses, le gris, ça c’est une couleur d’enterrement »
Retour en Suisse, sous la pluie qui ne s’arrêtera pas de Valence à Genève.
Allez, la semaine prochaine on va quand même se faire un petit sommet.
Ce sera la Pte de Vouasson, vite faite bien faite … sous la seule journée vraiment ensoleillée de ce mois d’avril
Le massif du Siroua plus au sud que la région du Toubkal, lui aussi, nous gratifie de l’ascension d’un très joli sommet de 3305 mètres.
Très différent de son versant nord, le côté sud du Haut Atlas a l’air plus débonnaire et plus sec. En réalité, les trekkings possibles suivent le lit des rivières et croisent les villages où l’on cultive le safran ou les iris à des fins médicales.
C’est une région extraordinaire, un véritable enchantement au printemps qui m’a donné l’idée de mettre au programme en 2009 un nouveau trekking qui traversera l’Atlas du sud au nord, de Aït Tiga à Aremd.
Je m’en réjouis déjà !
Quelle formidable voyage que ce trek dans le Ht Atlas en famille qui a aboutit à l’ascension du Toubkal, 4158 m. découvertes d’une autre culture, d’une autre façon de vivre, de manger, de penser, de croire.
Une expérience, un jalon, un marqueur pour ces trois enfants, qui pourra être un jour ou l'autre un support dans les instants de doute qu'ils pourront rencontrer dans leur vie. La montagne est généreuse, elle donne les réponses à tout ce qu’on cherche.
Mais le chemin n’a pas été facile, loin de là : quatre jours de trekking comme préparation, une dernière nuit glaciale au refuge, le froid, le vent et la neige dure qui nous a obligé à chausser les crampons et à nous encorder.
Et il y a eu bien sûr les effets inconnus de l’altitude, et la longueur de l’effort.
Puis, enfin, le cairn au sommet : ça y est, on y est, on a réussit !
Sont venus ensuite, mais plus tard, la libération, la fierté, et … les matchs de foot avec les enfants du village d’Aremd !
Le ballon utilisé, crevé, avait un avantage évident, il avait peu de chance de rouler en bas de la pente...
A méditer, en 2008, année de l'Eurofoot!
Un beau team improvisé, alchimie de personnalités variées, pour un séjour dans le Tyrol italien, autour du Reschepass.
Encore une semaine contrastée, ventée …. Les picnics au sommet n’ont pas eu lieu, même si nous en avons atteint à cinq reprises. Mais le foehn du nord et ses 70 km/h n’invitait pas vraiment au farniente sommital …
Il a fallu ruser, choisir les projets les plus à l’abri des tempêtes annoncées, là où la neige pouvait être bonne. Cela n’a pas été toujours le cas et il a fallu parfois se dépasser, s’accrocher.
Une dernière journée au Grionspitz a remis tous le monde d’accord, et là, j’ai revu avec plaisir les beaux virages et les sourires que je connaissais. 25 cm de neige poudreuse, un beau cadeau pascal, un peu en avance !