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Y en a qui ont du bol, qui ont choisi la bonne semaine, et c'est le cas pour Arlette, Françoise, Christine, Isabelle, Claudine, Natacha, Rolf et ... Bernard. Et aussi Marie-Noëlle mais qui nous a rejoint plus tard. Tout nous a réussi autour de Davos, et 6000 mètres de dénivelés plus tard, on en redemanderai : de la poudre bien sûr, mais aussi de la jolie neige de printemps, et des rires et de la bière et de la bonne humeur et de l'amitié. C'est chouette d'être bien ensemble, de partager, ceci d'autant plus qu'au départ peu de personnes se connaissaient. Même moi, pour quatre des personnes, je n'avais eu que des contacts téléphoniques ou de courriels. C'est dire que parfois le hasard fait bien les choses (mais aussi la bonne volonté et l'acceptation de l'autre et de nos différences). Merci les amis, c'était une très belle semaine dans une région qui est l'un de mes coups de coeur tant les possibles sont nombreux et ceci par toutes les conditions. Bien sûr, je remets le couvert l'année prochaine ...
Non je ne dirai rien de ma dernière découverte partagée en petit comité. Je ne veux pas publier mes petits secrets, je les partage avec les clients qui me font confiance et à qui j'ai envie de faire plaisir. Trop de monde partout, trop de traces, trop de bruit, trop de diffusion sur l'internet, trop de publications, j'ai juste envie d'être un peu égoïste ! Et de privilégier ceux que j'aime ! Alors pourquoi en parler me direz-vous ? Pourquoi mettre des photos sur mon site et mes "Nouvelles" ? Hihihi ... Eh ben c'est juste un petit clin d'oeil pour aiguiser votre curiosité, juste pour vous faire envie, juste pour exciter votre mémoire. Allez, cherchez, où c'est ? Une assiette de capuns en cas de bonne réponse !!!!!!!!!!!!
Comme toutes ces dernières années, j'ai fonctionné comme chef de classe pour la formation des Accompagnateurs de Randonnée et je suis les francophones dans leur deuxième module de formation avalanche. Après une première au Simplon, nous organisons traditionnellement cette deuxième semaine dans l'Emmental, région bénie des dieux pour la randonnée et raquettes et c'est en général une belle découverte pour les candidats. C'est notre collègue Paul Campiche qui est le grand organisateur de cette formation et les choix stratégique sont de son initiative. Nous avons beaucoup de succès avec cette formation organisée par l'ASGM (Association Suisse des Guides de Montagne) puisqu'il y a une liste d'attente et que nous ne pouvons pas répondre à toutes les demandes. Cette année était particulièrement intéressante puisqu'il y avait beaucoup de neige fraîche, ainsi de réelles décisions étaient à prendre que cela soit sous l'angle de la sécurité (danger marqué pour une bonne partie de la semaine) ou celui d'évoluer dans un environnement vierge de traces. J'ai adoré cette semaine partagée avec des jeunes super motivés, bien dans leurs bottes et enthousiastes. Et quel bonheur de pouvoir rester derrière sans faire la trace, juste avec un carnet de notes et un stylo !
C'est impossible, pas lui, pas eux. J'imagine leur plaisir d'arriver au sommet de cette montagne facile, que l'on fait par n'importe quelle condition et dont la seule question est une courte pente de 30 degrés sur 20 mètres de dénivelé. J'imagine la belle poudreuse qui appelle les courbes légères, je ne peux pas imaginer la cassure sur cette pente débonnaire. Et pourtant .... Depuis dimanche après l'appel de son père, je ne cesse de regarder la carte du Diemtigtal et de cette Meniggrat sur laquelle Guillaume et Magali se sont fait emportés par une coulée. Guillaume, trop jeune, trop brillant, trop prudent, trop généreux pour partir si loin, pour toujours, Guillaume le jeune, sur son premier 6000 m au Ladakh alors qu'il avait à peine 17 ans, Guillaume, le compagnon de cordée de mon fils Arno, avec tant de partages, tant de moment d'amitié. Comment apprivoiser l'inacceptable ? Comment soutenir les parents ? Et Magali, la compagne et leur enfant à venir ? La rage, les larmes impuissantes ...
Le Muotathal a tenu ses promesses, oui. Mais on lui en demandait pas tant .... Les 30 cm de fraîche à notre arrivée auraient largement suffit, pourquoi a-t-il fallu qu'il en revienne 40 cm de plus en une nuit ??? Jamais vu ça ! Des wums, des déclenchements à distance sur des pentes d'à peine 30 degrés, et pour rendre le jeu plus amusant, du vent, du vent et encore du vent ! Heureusement la région est riche en plan B sûrs, aux déclivités limite pour un danger marqué et moyennant une vingtaine de km de déplacement quotidien, nous avons pu faire malgré tout du beau ski et faire nos mille mètres de dénivelé par jour. Ainsi c'est tout de même heureux que Christine, Arlette, Iris, Marie, Jean Jacques, Bernard et Rolf sont rentrés avec l'intime conviction que pour les courses dans le Muotathal, il faudra revenir ! J'avais trop bien vendu l'article ....