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Oh oui ! C’est sur un nuage que nous avons marché de Cahors à Auvillar le long du Chemin de St Jacques, ce chemin que des milliers de pèlerins parcourent chaque année depuis le Moyen Age qui mène de … là où vous voulez commencer jusqu’à Compostelle ou même Finister. Cette année c’est une jolie étape que nous avons entreprise avec des lieux mythiques à traverser tels que Cahors, Lascabanes ou Moissac. J’ai parcouru à cinq reprises le trajet avec cinq groupes différents de seniors fribourgeois et valaisans qui ne sont pas des aventuriers et qu’avec mon team nous encadrons du mieux que l’on peut. C’est un mandat que la fondation Pro Senectute m’a confié il y a quelques années et qui rencontre un beau succès. Je suis d'ailleurs magnifiquement secondés par Lucette et Martine à Fribourg et par Valérie à Sion et je leur dois ce succès. Nous sommes à capacité maximum et nous emmenons des groupes de 12 avec un staff composé de deux accompagnateurs/trices et un chauffeur qui se charge des bagages … et des personnes fatiguées. Ainsi nous répondons à la demande de personnes pouvant être âgées de 80 ans plus ou moins dix ans ! C’est une belle aventure humaine que nous partageons, avec de puissants moments de réflexion ou de méditations. Sportifs chronophages passez votre chemin, vous n’aurez pas de plaisir avec nous. Pour nous le temps s’arrête durant une semaine et nous revenons tellement légers !
On a un joli deal avec deux classes d'élèves de Bulle qui, grâce à l'initiative de leurs institutrices Christine et Sophie, mettent sous enveloppes le programme annuel de notre bureau des guides de CRoc'montagne (cf www.croc-montagne.ch). C'est un gros travail que les jeunes font très bien et que nous échangeons contre une journée d'escalade. Bel arrangement win-win. Et nous nous sommes exécutés ce 23 mai avec une trentaine d'élèves que nous avons coachés sous le pont de Pérolles, haut lieu d'escalade fribourgeois sur structure artificielle (c'est le moins que l'on puisse dire ...) à l'abri de la pluie. Jolie motivation et belle performance de chacun. Carrière de grimpeur en devenir ?? Il faut leur poser la question !
Les quelques rencontres privilégiées que j'ai eues avec Ueli Steck resteront gravées dans ma mémoire : cet homme simple, accessible, passionné restera un ovni et une intrigue pour nous tous. Un exemple aussi qui ne se résume pas au terme peu élogieux de "machine suisse" que les médias ont bien voulu lui coller . Ueli a fait du solo sa marque de fabrique, peut être aussi par obligation ? Qui pour le suivre ? Qui pour partager les entraînements hallucinants auxquels il a dû s'astreindre pour pratiquer à ce niveau de performance ? Ueli était aussi un être sensible qui aimait parler de ses émotions, de son ressenti, tellement humain, tellement proche et qui partageait sa passion avec sa femme Nicole a qui va toute ma sympathie. Me revient ce moment partagé avec eux lors de mon ascension de l'Ama Dablang avec mon client, cet échange fort au camp 3. Ueli parti trop vite ce printemps comme il y a 6 ans un certain Erhard ...
Comme la magnifique chanson de Noir Désir, le vent a eu raison de notre rêve de traverser du Binntal à Oberwald. Un vent tempétueux, hargneux et constant de 50 à 60 km/h dans la g ..., des températures glaciales et une visibilité plus que limite ont érodé notre motivation. D'ailleurs ces conditions infernales en ont découragé plus d'un, à preuve un jour nous nous sommes retrouvés qu'à six personnes dans l'excellent refuge Claudio e Bruno, en pleine saison de ski de rando et en pleine période de Pâques ! Heureusement le jour suivant les trois accordéons bien accordés et la gentiane d'alpinistes fribourgois (qui d'autres aussi fou ?) nous ont bien remonté le moral. Merci les gars, quelle chouette soirée ! Et quel courage de transporter vos instruments en plus du matériel technique, corde, crampons, piolet etc ... des véritables mutants ces gruyèriens je vous dit ! On va quand même tirer du positif de notre semaine avortée : d'abord de la bonne neige, parce que le vent oui en a transporté, de la belle, de la poudre, jolie à skier juste avant qu'elle ne se lie. Ensuite un paysage fabuleux, ce versant sud du Binntal est vraiment génial. Et enfin un accueil extraordinaire dans les refuges avec des repas somptueux ! Mais le top du top, c'est la motivation de Catherine, Susanne et Pierre Alain, toujours partants et ces galère ne font que renforcer notre amitié.
Edouard, entre Antartique (il a accompagné Mike Horn en janvier) et Atlantique (il démarre pour une nouvelle traversée ces prochains jours ...) a trouvé le temps de réunir à nouveau ses amis pour une escapade ski-gastro. Nous avions choisi le Val Maira, capable de répondre aux critères de cette équipe de jouisseurs. Le séjour a bien répondu aux attentes, mais plutôt à celles de l'autre escapade, la gastro-ski ... Enfin tout dépend du point de vue, pour moi je mettais un 7 sur 10 sur l'échelle de la skiabilité, mais pour les grands gourmands et excellents skieurs que sont Christine, Yasmina, Jacqueline, Florence, Bertrand, Edouard, Marc, Jean-Marie, Philippe et Bernard, leur notation était différente. Pour eux, d'abord trois types de neige: 1) m ..., 2) bonne, 3) excellente. Eux ont admis un 6 dans une neige de type m... ! Un peu "streng" je trouve ... mais bon, d'accord, on peu parler d'un millésime moyen. Ce sera une bonne occasion d'y revenir, parce que le dernier jour, où on a pu voir toutes les montagnes du coin depuis notre dernier sommet, et où on s'est régalé pour notre dernière descente, là on a vraiment pu constater que le Val Maira offre un potentiel de courses extraordinaire ! Le choix lui était bon, la chance elle ne nous a pas trop souri. Par contre si la neige était so so, le vin, les plats eux ont bien tenus leur promesse. Du 10 sur 10 !