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Rebelote ainsi que l’Allalin avec Rémi, Simon, Emilie et Alain comme ultime préparation avant notre départ pour l’Himalaya indien …
A la fin juin, les conditions dans les Alpes étaient déjà bonnes, et de belles courses classiques étaient possibles. Pour moi il était important de faire des courses en altitude en vue de me préparer à l’expé du Ladakh.
J’ai donc profité de faire quelques 4000 comme le Tacul avec Antoinette suivi de l’arête des Cosmiques.
C'est le temps des cours, ceux de base de la section Moléson sous la responsabilité de Marco, technique glace, traditionnellement sur la mer de Glace (ouille ouille ouille, encore combien de temps avant sa disparition ..) et technique rocher à Vallorcine.
Le succès de ces cours de formation est important, la participation est bonne et l’intérêt des gens à se former est un bon indicateur du changement de mentalité.
Notre métier n’est plus simplement celui de « montrer le chemin », mais aussi de rendre nos clients responsables, autonomes et participatifs.
J’adore l’escalade rocheuse comme transition entre la saison de ski et la saison d’alpinisme, et le stage que j’ai pu réaliser avec la douzaine de membres de la section Moléson emmenés par Marcel et Jeannette a été un très beau moment de partage et d’amitié, entre Alpilles et Calanque, respect mutuel et attitude encourageante.
Rebelote avec Francine, un peu plus tard, un peu plus chaud …
Départ au Sikkim avec Martine, initiatrice du projet, Francine et Olivier. D’abord deux jours organisationnels à Darjelling, puis départ depuis Yuksom pour un trek magnifique qui va nous mener au pied (et j’insiste, au pied, soit quasi au moment de l’encordement) de géants de 7000 ou 8000 mètres tels Kabru Nord et Sud, Ratong, Pandim (montagne sacrée) ou Kanchenjunga.
Proximité époustouflante, pensées qui s’envolent vers les mutants qui en ont réalisé l’ascension tel Erhart Loretan. Mais nous, nous resterons sagement au pied de ces monstres en laissant le regard imaginer des lignes et des souffrances.
Les nuits ont été froides, mais le soleil des matins redonnait courage et vie, l’étape suivante sera ainsi allégée. Quatorze nuits sous tente, la plupart aux environ de 4000 mètres, 200 km de trekking, voilà pour les chiffres. J’ai pas calculé les dénivelés …
Voyage dont les stigmates ressurgiront longtemps à des niveaux auxquels on ne les attend pas, dans la vie quotidienne, dans les rencontres ou dans le détour des chemins à parcourir.
L’Inde reste le pays de toutes les émotions et de tous les apprentissages.