Magnifiques journées de « beau temps-belle neige » pour cette édition 2011 des cours de glace que j’organise en collaboration avec Croc’ montagne, notre bureau de guides.
En fil rouge, le long de ces 2 jours, le comportement en milieu glacière, de l’encordement (nœuds divers, raccourcissement de corde, encrage, retenue de glissades etc …) jusqu’au scénario catastrophe qui mène au self-sauvetage et au mouflage.
De quoi aborder le début de la saison estivale en toute sérénité pour cette équipe dont le souci principal était de connaître les règles indiscutables (encordement sur glacier, marche à corde tendue) et d’entraîner les réflexes en cas de chutes dans une crevasse ou de glissades. J’aime bien partager mes expériences avec des alpinistes visant à évoluer en autonomie.
Et quel plaisir je peux avoir de croiser un jour d’été l’un(e) ou l’autre de ces participant(e)s sur un glacier marchant … à corde tendue !
…. Une symphonie en 6 mouvements dirigée par Joël, avec aux Dynafit, Joël, Pascal et Stéphane, aux Diamir Denis et Laurent. Œuvre imaginée en 2001, composée en 2010 et jouée pour la première fois du 3 au 8 avril 2011 dans la grande salle des Alpes valaisannes.
Premier mouvement, moderato, de Argentière à Trient par le col du Passon, par un temps mitigé et en portant des sacs lourds.
Deuxième mouvement, andante, de Trient à Valsorey, par un horrible temps de porc-épique et des sacs toujours plus lourds et … mouillés.
Troisième mouvement, raido-ventilo, de Valsorey à Chanrion, par un temps canon qui nous a permis l’après-midi de sècher nos affaires afin de nous lancer pour le …
… Quatrième mouvement, allegro moderato, le long d’Ottema jusqu’au refuge des Vignettes. Ainsi, nous quittons la départementale pour rejoindre l’autoroute, entracte bienvenue, röstis de sorte, ne partez pas, c’est pas fini.
Cinquième mouvement, presto, nous permet de rejoindre Bertol, sa sympathique gardienne et ses lieux d’aisance tellement and so …. pêtonnant !
Avec le sixième mouvement, adagio, nous rejoignons Zermatt en passant d’abord par la Tête Blanche, avant de nous laisser glisser si joliment au pied de la Dent d’Hérens et du Cervin.
Un orchestre de joyaux (pardon, joyeux) lurons, qui n’ont pas rechigné quand il a fallu porter les skis (manque de neige), qui ont été prudent lorsqu’il a plu jusqu’à 2700 mètres (oh là là, les dangers d’avalanche …) et qui n’ont même pas râler dans le carton (qui a promis de la poudreuse ?).
A refaire … Merci les gars !
« Mais oui mon brave Monsieur, j’ vous le dis, y a plus de saison …. D’mon temps, y avait bourré de neige partout jusqu’à la fin juillet …. Regardez maintenant y a même des palmiers et des bambous qui poussent à Oberwald en plein mois de mars, tellement qu’on mange même plus du normal, des Wienerschnitzel ou autre Gulasch Suppe mit Rahm, voilà qu’on doit boulotter des rouleaux de printemps en plein hiver et des curry rouges bien fort ma foi ! »
La faute à l’isotherme 0 degré qui frise les 3000 mètres, par exemple ?
La semaine dans la vallée de Conches s’est déroulée du mieux possible avec des conditions printanières précoces et des dangers d’avalanches lourdes récurrents. On va dire qu’on a tiré notre épingle du jeu, et que sur les cinq jours, nous avons pu réaliser deux très belles courses, dont une qu’on pourrait nommer sortie de secours puisqu’elle a eu lieu plus haut, au départ du col du Simplon lors de notre retour.
Mais quel immense plaisir pour moi que de revoir à nouveau Jean Marie (arrêté quelques années pour des raisons d’accident de ski) et Josiane (partie quelque temps en Espagne), de poursuivre notre chemin commun avec Christine (excellente skieuse) et Suzanne (présidente du fan club) et de rencontrer pour la première fois Pierre-Yves, L’Homme-Aux-Dix-Mille-Virages-Par-Km-De-Dénivellé !
Des semaines comme on les aime, perles précieuses, faites de clins d’œil et d’amitié.