Curieusement à à peine 3 heures de voiture de la capitale Santiago, vous allez voir beaucoup de montagnes au Chili et des vallées sauvages. Amateur de randonnée ou alpinisme sérieux, allez-y si vous aimez l’aventure, le Chili saura vous convaincre.
N’attendez pas des infrastructures comme on en trouve en Himalaya ou au Maroc, il n’y a rien et il va falloir vous débrouiller, porter des sacs lourds avec votre nourriture, vos sacs de couchage, votre tente et vos réchauds.

Pas de chemin non plus, il faudra activer vos radars et votre sens de l’itinéraire.
De temps à autre un condor impressionnant va tourner au-dessus de vous et voir que vous n’êtes pas encore assez gras pour lui …. !

Après les beautés de la montagne, vous vous laisserez vivre et enivrer par les belles villes que peuvent être Santiago ou Valparaiso.
Le Chili comme destination de vacances, oui, pour une période suffisamment longue qui justifie les 18 heures de vol nécessaire pour y aller.

Ultime entraînement avant notre départ à l'Acconcagua, ça a consisté à un check du matériel sous condition, à un entraînement à l'altitude et au froid !
C'est le long de l'arête Midi-Plan que nous avons installé nos tentes par - 25 degrés et que nous avons vu avec plaisir que les réchauds fonctionnent, que les sacs de couchage sont performants ainsi que les tentes.
La montagne est vide en cette période et la lumière fantastique, un vrai plaisir d'avant Noël !

C'est déjà à la mi-novembre que j'ai commencé à donner un cours avalanche pour les accompagnateurs en moyenne montagne et le seul endroit adéquat en ce début de saison était aux Diablerets.
C'est une nouvelles profession très exigeante qui se profile en Suisse dont la formation va être assurée par l'AGS (Association des guides suisses), avec l'organisation d'une douzaine de modules soit en hiver, soit en été, connaissance du milieu alpin, de la géologie ... On se réjouit beaucoup de pouvoir collaborer avec des professionnels apportant une autre approche de la montagne.

C'est aussi une période de formations de base avec des oj du club alpin ou des mises à niveau pour des particuliers.
Etre prêt pour quand la neige viendra !

Une dernière petite fugue dans le Midi avant le long hiver ...

D'abord la "classique" semaine avec l'oj de Dt de Lys, l'occasion de faire une synthèse-plaisir de toutes les acquisitions faites grâce au magnifique travail de fond réalisé bénévolement par les moniteurs Jeunesse et Sport tout au long de l'année.
Et ensuite quelques jours privilégiés avec mes propre enfants de 26 et 29 ans avec qui je n'avais rien fait de tel depuis de longues années. Retrouvailles intenses entre les Calanques et les étoiles du ... Michelin !

Ah le Kili ! Plus j’y vais et plus je me dis que cette montagne est magique. Elle concentre toutes les émotions que la montagne peut nous apporter.
D’abord le rêve de gravir le sommet le plus haut du continent africain, ensuite le mythe étayé par la nouvelle de Ernest Hemingway et … la chanson de Pascal Danel (!). Les images connues, impressionnantes de sa végétation et de sa flore si étranges. Et encore les médias qui nous parlent à juste titre de sa disparition, en tout cas de ses neiges qui coiffent le cratère sommital. Alors vite, y aller pendant que ….
J’y ai accompagné une cinquantaine de personnes et toutes en sont revenues différentes.

Parce que le Kilimandjaro est une montagne élevée (5895 m), froide, exigeante malgré sa difficulté technique dérisoire.
Lors de son ascension, le doute et la souffrance peuvent s’insinuer. Et l’on sent l’ambivalence du corps qui dit oui, qui résiste. Et l’on sent la tête qui dit oui mais .., qui dit je veux.
On donne tout ce qu’on a pour le gravir, tout son « jus », toute son énergie.
Jusqu’à la libération qu’apportent d’abord le soleil qui apparaît le matin (mais si lentement ..), et enfin le cratère sommital que l’on va suivre encore une heure jusqu’au signal où il est inscrit jaune sur vert (couleur de la Tanzanie) : « Congratulations you are now at Uhru Peak Tanzania 5895 m AMSL ».

Alors là, tout vous submerge comme une vague, plus rien n’existe que vos pensées qui vous appartiennent et que vous lancer dans l’espace infini, par delà la terre et le ciel, à ceux que vous aimez, à celles qui vous aiment.

Un Blanc de 4810 mètres partagé avec … beaucoup de monde vue les conditions exceptionnelles de ce mois de septembre.
Oui, nous n’étions pas seuls au refuge du Goûter !
Mais je ne sais pas si tous ont été sensibles à la magie de cette ascension sous la pleine lune, parce que c’est rare de ne pas avoir besoin de frontale au Mt Blanc !
Et que dire de cette arrivée au sommet, au moment où le soleil se lève ?
Ces images fortes nous aideront facilement à oublier le froid qui pinçait, les pieds qui gelaient et les genoux qui « couinaient » ….
Quelle chance on a eu !

Bon, il ne faut pas traîner pour grimper le Laginhorn en un jour en prenant la première benne de 7h30 et ne pas rater la dernière de 4h15 …
Mais c’est possible.

Peut être plus facilement ces prochaines années lorsque le glacier aura complètement disparu et que les crampons ne seront plus du tout nécessaires.
Alors, avec ses 4010 mètres, le Lagi détronnera le fameux Barrhorn du Turtmantal et deviendra la plus haute randonnée sans difficulté glacière possible en Europe.

On peut, comme Isabelle ou Joël en rêver longtemps. Trois ans pour la première, dix ans pour le deuxième.
Et quand on réalise un rêve comme l’ascension du Cervin, c’est comme un bonheur qui vous submerge par vagues successives, longtemps et encore et encore.
Et je suis heureux d’avoir été celui par qui cela a été possible.
Aussi bien Isabelle que, deux semaines plus tard Joël, étaient prêts physiquement et techniquement à cette ascension. C’est très important. C’est ainsi qu’on éprouvera du plaisir, parce que c’est long le Cervin. A la montée comme à la descente. C’est exigeant nerveusement et il faut rester concentré d’un bout à l’autre durant les 6 ou 8 heures nécessaires à l’aller-retour.
Et moi à chacune de mes ascensions, je reste pantois devant la ténacité et le courage des premiers ascensionnistes qui, en 1865, en ont réalisé la première.

Laurent le retour ! C’est bien sûr pour le Cervin que nous remontons à Zermatt, mais après ses vacances en Turquie ( !) une petite acclimatation ne peut faire que du bien, sur l’arête du Breithorn par exemple.

Bon, c’est dommage, le brouillard est à couper au couteau et ne nous permet pas de jouir de la vue ; on s’adapte …. Et on en sort presque pas mouillé.
Par contre du côté Matterhorn, c’est plutôt mal barré, traduire par blanc. Mais vraiment blanc, genre plus blanc que blanc et très bas.
Bref, pas de Cervin pour nous aujourd’hui.
Par contre un Dôm, 4545 m. Le gardien nous annonce 25cm de fraîche, mais ça c’est jouable.
Debout 3 heures, Festipass, tentative au Festigrat, fraîche sur glace = voie normale …
Sommet atteint, magnifique, en pleine forme.
Bon était-il vraiment nécessaire que Laurent se torde la cheville à la descente ??

Le camp traditionnel des jeunes de la section Moléson du CAS se réalise chaque année aux mêmes dates et dans les préalpes avec un team de moniteurs bien motivés, sous la direction pour la dernière fois cette année d’Isabelle et de Alain Rime. C’est que c’est du boulot d’initier à l’alpinisme une bonne vingtaine de jeunes entre 10 et 15 ans.

Cette année, notre camp de base a été posé à la cabane des Diablerets, fraîchement restaurée, confortable.
Les possibilités dans le coin sont nombreuses, escalade, via ferrata, et en prime, l’ascension des Diablerets, magnifique belvédère … s’il fait beau !
Ainsi les techniques de base en rocher et sur glacier auront été bien entraînées. C’est certain que tout ça va servir, en plus ça rigole bien !

Bruxelles-Zermatt, Denis et ses 2 garçons, Stéphane et Thibault, bientôt 13 ans. On peut parler d’une certaine différence d’altitude, pas très favorable aux grands projets…

Que neni, en fin de semaine, après le Riffelhorn sous la pluie comme acclimatation, ce ne sont pas moins de 3 sommets de 4000m que nous allons réaliser : Castor, Pollux et Weissmies en traversée. Chapeau la Belgique ! Ils ont la fritte ces trois-là !

… sont les trois mamelles du canton de Glaris, à découvrir aussi en été. L’ascension de sommet tels le Sardonna pour ne citer que celui-ci, est tout à fait intéressante et vous allez passer de surprise en surprise. Ne vous étonnez pas de croiser sur votre chemin des « autochtones » sans crampons, armés d’un simple bâton, évoluer sur des pentes glacées qui frisent les 50 degrés ou, plus tard, après 5 heures de randonnée pénible, de rencontrer deux parents et leurs quatre gosses de 5 à 11 ans.
Et ainsi de vivre dans une convivialité très loin des clichés dont les « welches » sont pétris.

Pas peur de se lever tôt l’ami Laurent ! Que cela soit pour la face nord de la Pte de Mourty, ou pour l’arête sud de la Dent Blanche, les départs ont été donnés à 3 heures le matin dans la région lausannoise et dans les deux cas les sommets ont été atteints …. un peu plus tard !

Si pour la jolie petite face nord de Mourty l’exploit n’est pas particulier, pour la Dent Blanche par contre, on ne m’avait jamais fait le coup !

Pensez : Ferpècles 1800 m d’altitude, la Dent Blanche 4357 m, faites le calcul, et … allez-y, en un jour !
C’est ce que nous avons fait, et cela nous a permis d’éviter un but certain, la météo s’annonçant catastrophique pour le lendemain. Sans cette proposition lumineuse, il est évident que nous ne serions monté au refuge … que pour l’excellent accueil d’Ingrid, la gardienne de la cabane de la Dt Blanche. Perspective sympathique, mais … pas dans nos plans, on avait déjà donné en septembre 2008, trop confiant en nous et trop sceptique quant aux prévisions météo. Résultat de cette aventure, retour en plaine, bredouille, et une épaule (la mienne) démolie à cause d’une glissade sur une dalle verglacée.

Non cette année, on a fait tout juste :
13 heures Ferpècles-sommet-cabane! Un bon gros dodo, après un bon gros coup de rouge….
Chapeau Laurent ! Mais stp, ne me colle pas une histoire comme ça chaque saison, l’année dernière, le Mt Blanc en un jour c’était déjà ton idée non ?

Oui, nous sommes fatigués, oui cela a été difficile, oui il a fallu aller au bout de nous-même, oui nous avons dû aller puiser dans nos limites, oui les pieds font mal, oui le doute et la peur nous ont parfois saisi, oui la montagne est difficile et c'est sûr nous n'y retournerons pas !

Nous sommes le lendemain du retour difficile de la hte Route, nous nous sommes quittés comme des sauvages, en nous disant à peine au revoir alors que nous avons vécu l'impossible pendant une semaine. Regrets.

Arrivée Zermatt tard, le quotidien a repris très vite le dessus; pour les guides, la lessive à faire en vitesse pour repartir très vite "là-haut", pour d'autres (haute ?) routes, avec d'autres gens. Parce que pour nous, la montagne au quotidien est notre vie, et que notre métier est de la partager. Avec vous.
La haute route plus dure que prévue ?
La souffrance passée, il ne restera que la fierté et les bons moments.

La Haute Route, une histoire d'amitié, de cordée et de solidarité.

Je vois les yeux brillants de mes compagnons de voyage. Brillants de fatigue ? D’émotion ? De plaisir ?
Des trois sans doute! Ce trekking partagé au Ladakh ayant amené à l’ascension du sommet (ou antécime) du Stock Kangry (6121 m) a tenu bien plus que ses promesses, nous sommes revenus plus proches que nous l’étions au départ.
Trekking partagé : le mot contient à lui seul tout ce que j’attends d’un voyage en l’Himalaya indien, plus précisément au Ladakh.

Partager les surprises quotidiennes qui ponctuent le chemin, partager le savoir-faire des habitants locaux ou la récitation d’un mantra, partager entre-nous tous les moments difficiles physiquement et moralement, partager la nourriture le soir sous la tente mess, partager les rires avec les muletiers, partager les doutes aussi.
Un trekking dans cette région du monde n’est pas qu’un exploit sportif ou qu’un geste fun, c’est avant tout une expérience métaphysique qui aura des répercussions profondes, à notre insu, sur notre comportement dès le retour en Europe, une nouvelle forme d'apprentissage de la tolérance, de l’empathie, du don, de la générosité.

Oui, au retour, on s’est senti meilleur, plus riche, plus humain. Ceci grâce à la gentillesse des gens qui nous ont accompagné durant notre trek, à leur disponibilité. Cette leçon de savoir vivre est bouleversante. Encore plus forte que l’expérience de l’ascension d’un sommet de 6000 mètres, mais si en plus ces hauteurs-là sont atteintes, que demander de plus ?
Alors à tous nos amis tibétains, réfugiés, apatrides, un immense merci.

Quelle est belle ! Et quelle élégance ! Avec cette impression de se balader sur de la dentelle entre ciel et terre ....
C'est bien sûr de l'Arête de Rochefort qu'il s'agit, cette merveilleuse course entre la Dt du Géant et les Grandes Jorasses, particulièrement délicate en ce début de saison.

Oui les corniches sont fragiles, oui la neige est encore un peu "foireuse", oui la météo consciencieusement prise en Suisse, à Chamonix et à Genève n'a pas tenu ses promesses. Mais malgré tout ça nous nous sommes vraiment fait plaisir, seuls sur le fil du rasoir.
Et que de dire de ce massif du Mt Blanc ? Face à lui, je repense à ce poême de Baudelaire "La Beauté". Rappelez-vous :
"Je suis belle oh mortels comme un rêve de pierre (...)"

Voilà, je vais retrouver Laurent en pleine forme dès mon retour du Ladakh en début juillet, d'autres choses nous attendent.

Oui la saison d’alpinisme a commencé, les couloirs sont plein de neige dure et c’est peut être le moment de réaliser vos rêves de faces nord et de couloirs …
Bon il faut du courage, les refuges sont encore fermés, les téléphériques en révision, et les traces sont à faire, et si vous pensez rentrer tard, mieux vaut prendre des raquettes !

C’est ce que nous avons fait avec Laurent dans le massif du Trient pour (presque) nous tout seul. A part une ou deux cordées sur le plateau qui venaient vraisemblablement d’Albert Premier, nous n’avons personne rencontré au départ du bivouac de l’Envers des Dorées.
Et bien sûr personne dans la nord d’Argentière ou dans le couloir de la Table des Aiguilles du Tour.
Le privilège des gens qui se lèvent tôt et qui se donnent les moyens de se libérer de leur quotidien apparaît lors de ces ascensions printanières : le monde vous apparaît beau, différent.

Je connaissais la première partie de ce trek, et je connaissais bien la deuxième. L’idée de les réunir et d’en faire un seul trajet m’était apparue de manière évidente l’année dernière : traverser le Ht Atlas du sud au nord en parcourant l’un après l’autre les massifs du Sirouha et du Toubkal. Chose belle, faite au printemps au moment ou l’eau coule à flot, où les fleurs abondent, et où le tourisme de masse n’envahit pas encore ces petites vallées confidentielles et les lieux de bivouac tellement calmes et intimes. Que dire des rares villages traversés et de leurs habitants toujours accueillants si ce n’est MERCI !

Merci pour votre gentillesse, merci pour les moments partagés, merci pour exister. A l’époque où nous vivons retirés chacun devant notre ordinateur, cloîtrés devant la tv dans notre trois pièces et hall et où on ne communique que par sms, il est tellement bon de revivre des moments simples d’échange : un temps d’un regard échangé et d’un thé partagé dans une maison où l’on se sent accueillis non pour notre statut de touriste, mais comme montagnard admiratif de leur paysage et de leur savoir-faire ancestral.

Oui, nous étions tous des bons montagnards pour ce trek, comme les berbères qui nous accompagnaient avec leurs mules. Juste un peu moins habiles !
Mais des gens de la montagne, bien entraînés, bien préparés à des étapes disons costaudes, longues, parfois exigeantes. Que cela soit l’équipe de la région nyonaise ou de la région parisienne, tous avaient déjà parcouru (certains auraient écrit fait ….) entre autre le Zanskar, c’est dire !
Un vrai plaisir de traverser ces régions avec cette chouette équipe frisant la cinquantaine, voir ayant dépassé la soixantaine… Bon anniversaire Marianne !

A nouveau cette année, les cours de glace que nous organisons dans le cadre de notre école d’alpinisme CRoc’montagne (cf www.croc-montagne.ch ) ont eu pas mal de succès.

Ce rafraîchissement, cette remise à niveau sont le bienvenues en début de saison pour tous ceux d’entre-vous qui aspirent à une certaine autonomie ou qui ont le projet de traverser les glaciers en toute sécurité. C’est à quoi réponds le cours de « base » auquel se rajoute le lendemain celui de « perfectionnement » que j’organise dans la vallée de Chamonix.
N’hésitez pas à consulter notre site internet, il y a d’autres cours pour la technique rocher, l’orientation etc ….

C'est bien particulier comme travail de guide de haute montagne que de parcourir les chemins de St jacques, LE pélerinage bien connu qui part de .. là où on veut et qui rejoint Santiago en Espagne !
C'est à la suite de ma formation d'expert en Sport des Aînés que j'ai proposé quelques activités en montagne avec les seniors. Résultat : aucun succès, ni avec mes randonnées au Tessin, ni avec de l'escalade dans le Midi de la France.

Alors, d'entente avec Pro Senectute des cantons de Fribourg et du Valais, pourquoi pas les chemins de St Jacques ?
Chaque année, une semaine, en partant du Puy pour rejoindre Santiago en Espagne dans .... 15 ans ???
Pour le moment, modeste départ du Puy pour rejoindre Aubrac. Le feuilleton n'est pas fini
(A suivre)

Cela devient une tradition, le we de l’Ascension, j’anime un stage d’escalade avec les jeunes du CAS de la section Dt de Lys dans le Jura. Parfois le Jura français, parfois en Suisse. On établit alors un camp de base dans un de ces innombrable logements accessibles (cabane, refuge etc ..), ou on campe, c’est selon les envies. Et ensuite, moyennant de petits déplacements, on visite les falaises avoisinantes. Cette année, nous étions aux Prés d’Orvin, près de Macolin, loin des bouchons du sud de la France et c’était bien !

…c’est la face nord de la petite que nous avons faite avec Laurent et Roland. Beaucoup de neige poudreuse, glace sous-jacente, l’hiver quoi ! Ces conditions limitent quelque peu nos ambitions, mais nous sommes patients …

La vue extraordinaire sur la nord des Drus et sur le versant hallucinant, sauvage du Nant Blanc de la Verte ou de la Grande Rocheuse a largement de quoi nous consoler. Un spectacle dont on ne peut pas se lasser ni se passer !

Les ingrédients pour une vie en joie sont connus : amitié, rire, soleil, bonne nourriture, bon vin, et … escalade ! Pas besoin de faire la leçon aux amis de Moléson, ce sont des militants en la matière. Et le midi offre tous les assaisonnements pour une semaine inoubliable.

Camp de base à Arles, pas loin des falaises des Alpilles, des villages magnifiques, des terrasses ombragées, à une heure de route la mer et ses Calanques, du rocher époustouflant, un équipement de très bonne qualité, des odeurs enivrantes, (et pas que des odeurs …), une températures idéale, que demander de plus ?

Ah cher Marcel, je ne sais pas comment se présentent les falaises au paradis, mais je suis sûr que de là-haut tu nous enviais !

Voilà, ça n’a peut être rien à voir, ou peut être que ça a tout à voir, parce que si je ne l’avais pas eu lui, vous ne m’auriez pas eu moi : mon père a eu ses 90 ans le 4 avril, et c’est quand même lui qui m’a guidé quand j’étais môme ! Alors bon anni Milo !

A un « D » près, c’était en effet aussi bon que la patisserie autrichienne bien connue, et aussi sauvage qu’on pouvait le souhaiter. Imaginez, un Daubenhorn sans aucune trace, avec 20 cm de neige fraîche, poudreuse.

Du pur délire, qui se reproduira le lendemain au Wildstrubel, avec des conditions de neige juste revenue, printanière comme on adore tous.
Les Dunand et les Guex avaient bien choisi leurs dates pour cette escapade hors week end …

Jolie fin de saison et bientôt, pour eux, le temps de ranger les skis, de graisser les dérailleurs du vélo et de commencer à pédaler !

Les deux séjours à suivre que j’ai vécus dans la vallée de Conches étaient pour le moins contrastés !
Le premier fait de soleil et de vent, avec une visibilité idéale, le deuxième, véritable retour de l’hiver, où nous avons fait du ski fantastique, mais à l’altitude maximum des forêts.

Mais quel potentiel ! Malgré les caprices de la météo, il a toujours été possible de sortir et de faire du ski intéressant, que ce soit en orientation sud, nord ou ouest.

Les dénivellés à choix, un bon camp de base dans un des villages local, la rusticité qu’ont bien repéré les concepteurs de la dernière idée promotionnelle des CFF (cf la campagne d’affichage de cette fin mars présentant le Valais et la réaction des médias y relative… !) font de cette région une destination très intéressante pour le ski de rando et je ne me priverai pas de vous proposer à nouveau une semaine dans ce coin la saison prochaine.
Ce sera entre le 8 et le 12 mars 2010, alors pour ceux d’entre-vous qui se sont inscrits tardivement cette année, à vos agendas ! (cf « programme »)

Est-ce dû au décès de l’ami des guides, notre aubergiste adoré Mario, de Crampiolo, la vallée de Alpe Devero et les montagnes magnifiques qui l’entourent était vide. Personne, pas âme qui vive.
C’est donc avec beaucoup de respect que nous avons abordé la région, d’autant plus que …. la route était coupée, motif invoqué, danger d’avalanche, « mais si vous le voulez, vous pouvez quand même passer …. A vos risques et périls. »

Soit, nous avons contourné la barrière, passé le feu rouge, mis les chaînes et sommes arrivés à Alpe Devero dans un hôtel local réservé en catastrophe vue la situation.
Nous avons réalisé nos quatre courses, avec la prudence que demandait la situation avalanche locale et nous n’avons personne rencontré, ah si ! un chamois ici ou là, juste intrigué par notre petite colonne qui brassait la neige sans trace.

En fin de journée, de longues discussions près du feu de cheminée, dans une ambiance hors du temps, si particulière, dans notre logement ouvert pour nous seuls

Mon incontournable semaine aux confins de la Suisse, avec une équipe drôle, motivée, soudée et ouverte à tout.

Comprendre aussi, ouverte à toutes les possibilités gastronomiques du Tirol italien, comme aux excellents vins du Haut Adige, et qui ne rechigne pas à une petite tempête de temps à autre ou à une pente genre carton bitumé, woums en prime !

Après une belle semaine comme celle-ci, je réalise que la montagne offre bien plus que du beau ski et des beaux paysages, elle offre des possibilités de rencontres, d’amitié et de partages exceptionnels.

La semaine passée avec les jeunes du foyer des Bonnes Fontaines dans la région d’Anzeinde (Alpes vaudoises) a prouvé encore une fois les possibilités extraordinaires que peut offrir une immersion dans un contexte alpin.

Certes le coaching deYann et Charli, les éducateurs référents, y est pour quelque chose, il n’empêche que, à chaque expérience de ce type, je suis très impressionné par les réalisations.
Cette année particulièrement, d’autant plus que le groupe était composé quasiment des même personnes que l’an dernier. On a donc vraiment pu mesurer les progrès réalisés, à savoir :
D’abord, pour rejoindre la cabane Barraud, nous avons dû nous battre avec le mauvais temps et des sacs lourds remplis de la nourriture pour la semaine. Le chrono réalisé était plus qu’honorable.
Ensuite, les 30 à 40 cm de neige fraîche nous ont tous obligés à brasser avec nos raquettes à tour de rôle pour atteindre nos objectifs : Ecuelle, Haute Corde ou col des Chamois.

Sans toute cette bonne volonté et ces relais pour faire la trace, nos réalisations auraient été bien modestes. Là, elles ont été franchement exceptionnelles.
Sincèrement, un grand coup de chapeau !

Certes, de par sa grandeur, les Grisons offrent de multiples possibilités connues, mais je suis toujours surpris par l’accueil, la qualité de logement et de la nourriture de ce canton. Je ne m’en passe pas, chaque hiver j’y retourne au moins 3 semaines, que ce soit dans le Müstairtal, en Engadine, dans le Valsertal ou, comme cette semaine de février, le long du Saint Bernardino et du Splügen.

Du ski magnifique, de nombreuses courses possibles avec le choix des expositions, un enneigement exceptionnel (comme partout cet hiver d’ailleurs ..), que demander de plus ?
De vous y emmener ? C’est comme si c’était fait ! Une semaine dans le coin en mars l’année prochaine saura vous convaincre (cf « programme »)

Il a fallu du courage .. à tous les quatre, pour affronter la violence du vent, la neige difficile à skier, le danger d'avalanche omniprésent pendant cette semaine mémorable passée dans les Grisons, à Vals. Et nous étions tous content de retrouver l'après-midi notre hôtel en vallée après nos sorties quotidiennes.

Il a fallu une bonne dose d'optimisme et d'amitié aussi pour y croire, mais curieusement, j'ai l'impression que malgré la météo difficile, nous avons tous passé une bonne semaine et sommes rentrés heureux de nos découvertes.
Pas beaucoup de virages mais des paysages magnifiques, des lumières troublantes, des ambiances à frissonner, à partager avec des gens ouverts et sensibles à la beauté particulière de la Montagne.
Marie-Odile, Christine, Suzanne et Pierre-Alain ont cette faculté-là, celle de trouver de la joie dans la difficulté.

Les "Séjours de Rupture" sont une possibilité pour des jeunes en difficulté de faire le point sur leur situation.
Ils se réalisent dans un chalet complètement isolé du Gantrisch, près du Lac Noir. Pas d'eau courante, pas de chauffage si le bois n'est pas coupé, mais une belle équipe de professionnels compétents à leur disposition : Dana, Julie, Laurent et, pour les allémaniques Charly, tous "managés" par Jean-Luc, leur directeur, responsable de ce beau projet soutenu par le canton de Fribourg.

L'expérience est fantastique et laisse des empruntes signaficatives auprès des jeunes qui ont partagé ces moments.
La randonnée à ski est un des axes de travail pédagogique utilisé, mais elle doit se pratiquer avec les règles de sécurité y relatives, souci compréhensible de Jean Luc qui m'a engagé pour organiser un cours de sécurité avalanche et planification des courses.
Pour moi, l'occasion aussi de connaître un peu mieux le milieu éducatif et les questionnements des jeunes d'aujourd'hui.

Avec la périphérie du col, la région du Simplon est tout simplement passionnante pour y organiser des cours de sensibilisation avalanche : 2000 mètres d'altitude, effet de tuyère dû au col avec tous les problèmes liés aux vent, variété de versants et d'exposition, bref, de quoi travailler !

En plus, la région est belle, les courses possibles magnifiques et, même si lors de ces cours le but n'est pas de réaliser des sommets, nous sommes au maximum sur le terrain. J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec mes collègues Gérald Vaucher et Jacques Grandjean. En plus les participants étaient très motivés et demandants.
La plupart sont de futurs chef(fe)s de course qui s'investiront dans les activités du club alpin. Les exercices d'application ont simulé les pires scénarios imaginables ...que nous ne souhaitons à personne !

Le CC du club alpin suisse organise des cours de formation et de sensibilisation avalanche pour tous, et c'est un travail intéressant pour nous.
Echange d'expériences avec les participants, rapport entre l'observation des signes sur le terrain et l'itinéraire, optimisation de la prise de décision, toutes ces notions sont identifiées et permettent d'être plus acteur de sa course à ski que passif dans une trace déjà faite.
C'est une bonne formule d'apprentissage qui devrait mener à l'autonomie.

J'avais une très bonne classe et la région de la Fouly est idéale pour ce genre de cours : à proximité de la crète principale des Alpes, le vent nous a obligé à nous poser les bonnes questions ....

Eh oui, nous aussi "spécialiste", (je cite André Roch pour remettre les pendules à l'heure : "expert, l'avalanche ne sais pas que tu es un expert ...")nous nous formons à l'interne pour remettre à jour nos connaissances en matière de connaissance de la neige et des avalanches.
Et c'est avec une brochette des plus grands spécialistes suisses en la matière que j'ai suivi ce cours de formation continue avec quelques uns de mes collègues.
Bel échange.