Petit état hier indépendant du nord de l’Inde, le Sikkim est une particularité de l’Himalaya :
micro climat humide, montagnes sacrées et immenses, végétation luxuriante jusqu’à 4000 mètres, sa visite se mérite.
Pour accéder au pied de la troisième plus haute montagne de la terre, le Kantchenjunga
8586 m, il a fallu d’abord traverser durant quelques jours une forêt très dense et plusieurs rivières, pour enfin accéder aux paysages parmi les plus grandioses de l’Himalaya.
Nous avons eu une chance incroyable pour ce trek de 15 jours : pluie dans la forêt, puis lucarne météo idéale pour 5 jours de haute montagne, vue magnifique, puis à nouveau pluie et neige pour le retour « végétal ».
De la chance donc !
Aussi avec l’équipe, pas « râleuse » pour deux sous, tolérante, aussi bien à brasser dans la neige fraîche que lors des (très !) longues et (très !) froides nuits sous tente ….
Un team de locaux merveilleux et compétents, toujours attentifs au moindre de nos désirs, que demander de plus ?
J’arrête, la nostalgie me prends…
La semaine traditionnelle que j’organise dans le Midi pour les jeunes de l’OJ de la section Dt de Lys du CAS avait un caractère particulier cette année puisque nous avions engagé comme guide le célébrissime Michel Vaucher.
Privilège donc pour les jeunes de rencontrer ce personnage qui a marqué l’histoire de l’alpinisme par ces réalisations (1ère du Daulaghiri, 1ère avec Bonatti de l’éperon Whymper aux Gdes Jorasses, 1ère de la face nord de la Dt Blanche etc ….) et qui a même un « gendarme » dans les Aiguilles du Chamonix qui porte son nom.
Dire que c’était un immense honneur de partager cette semaine avec lui et son épouse Krista est peu de chose, que dire de ce moment de partage où se sont rencontrés pour la première fois les 3 Vaucher de la montagne, à savoir : le sus mentionné Michel, son homonyme Gérald de Suisse et Bernard (Barney pour les intimes) grimpeur des Calanques, écrivain, poète. Bref le gratin ! Soirée mémorable de rire et d’amitié partagée avec les jeunes ojiens. Bonheur à l’état pur.
Et puis ….est venue la nouvelle, le coup de fouet, le poing dans l’estomac, Michel est décédé le matin du 17 novembre suite à des complications post-opératoires.
Nous sommes tous sous le choc, c’est très dur d’accepter l’incompréhensible.
Une fois n'est pas coutume, mais je crois que Arnaud a magnifiquement traduit, avec son discours prononcé à l'issue de notre voyage en Tanzanie, l'esprit exceptionnel qui a animé notre petite troupe durant une quinzaine.
Rires et douleurs, encouragements et bons mots, personnalités si différentes et respect mutuel, notre équipe a passé par tous les états d'âme possibles.
Et tous sont arrivés sur le plus haut sommet du continent africain, tous de 47 à .... 69 ans !
" D'abord, en guise de mise au point, le Mt Meru "
Discours de louanges et remerciements pour « Edigard » qui nous a tous emmenés victorieusement au sommet du KILIMANDJARO, 5'895 m, le 30 Sept. 2008
Maintenant qu’on a reçu nos récompenses et nos louanges, il est temps de dire quelques mots pour toi, « Edigard » :
En toi , nous avons découvert :
- d’abord l’homme accueillant, sociable, déjà chez toi , dans cette belle soirée-fondue à Chatel-St-Denis
- puis rapidement l’homme chef de projet d’envergure, ce qui est le cas de ce projet combiné MERU - KILI - SAFARI, c’est-à-dire tout le poids de ton expérience et de ta bonne organisation ( soutenue par Emmanuel !?! ) et de tes compétences
- mais aussi, l’homme chef d’équipe, d’une part avec ces équipes locales ( relayé par Médard ) mais aussi dans ta façon de mener notre propre équipe ( quelquefois à la trique , mais quand il le fallait !... )
- rapidement aussi, nous avons vu l’homme internationaliste, profond connaisseur de cultures et de lieux différents,
- et surtout nous avons connu l’homme Edgard, profondément humain, blagueur, provocateur, attentif aux autres, amical et accessible…
" Ensuite, les 65 ans de Robert "
Voilà, ça c’est pour la partie « officielle »
Mais je voudrais ajouter une partie complémentaire , qui introduit chacun de nous ( ce que n’ose pas faire en direct, car je suis bien trop timide, comme vous avez remarqué ! )
En effet, Edgard, outre tes qualités propres, énumérées ci-dessus , tu possèdes aussi diverses qualités qui correspondent à celles qu’on retrouve chez chacun de nous. Par exemple :
- l’humour, à égalité avec Peter, et ce n’est pas peu dire !!
- le management des hommes , à l’image de notre cher Daniel, toujours attentif aux autres,
- le charme, la spontanéité et la vivacité d’esprit de notre chère Marylin , notre mascotte préférée, enviée loin à la ronde et dont beaucoup de « prétendants » feraient bien leur « Mama » préférée !,
- la douceur soignante et les talents de nounou infirmière pour les petits ou les grands bobos , à l’instar de notre cher « médic » Robert ,
- l’expérience d’un Senior, tel notre ami Rémy , AVEC son côté paternant qui rassure, mais SANS son côté rebelle qui interpelle !
- enfin le bagoût, la tchatche, la capacité de raconter des bonnes blagues, bien vertes et bien piquantes, tel un Titi Parisien, que ton serviteur a la prétention d’être, mais qui oscille encore entre ses rôles de « Joyeux » et de
« Simplet »
" Ensuite, le Kili bien sûr ! "
En résumé :
Pour tout ce que tu nous as donné, nous te remercions de tout cœur , Edgard, et nous nous réjouissons d’avoir pu faire ta connaissance autant jusqu’à maintenant, en attendant plus encore dans l’avenir !
Pour Edgard, hip hip hip … Hourrah ;
hip hip hip … Hourrah ;
hip hip hip … Hourrah
de la part de Arnaud Saint Girons et au nom de Daniel, Marylin, Robert, Rémy et Peter
" Et, bien mérité, le safari "
Un quatre mille, deux quatre mille, trois quatre mille … la liste aurait pu s’allonger, mais la météo nous a calmé !
Semaine parfaite, avec un team parfait. Encouragements, tolérance, entraide, bonne ambiance malgré quelques bobos, tout a fait que chacun des 9 participants (surtout pantes !) a trouvé sa place durant cette semaine dans le Saas Tal.
Ainsi tous ont pu réaliser les ascensions de l’Allalin, de l’Alphubel et du Weissmies avant que la neige et le vent nous « remettent » en place en acceptant encore juste nos incursions au Jägerhorn et au Laggijoch.
Pour ça, il a fallu se battre un peu mais avec Christian et Jérôme, les deux collègues qui me secondaient, cela a été un véritable régal!
Pour le plaisir de tous.
L’initiative de l’ascension revient à Laurent qui en avait déjà réalisé la traversée il y a quelques années, mais pour son grand copain Roland, (un autre !) c’était une bouteille à la mer .
Premier 4000 donc pour ce plongeur hyper motivé, quasi professionnel , le Mt Blanc, ni plus ni moins. Et en un jour, pardonnez du peu.
Arrivés au refuge du Goûter en moins de 4 heures, la décision a été vite prise.
« Et si …. »
On l’a fait.
Atteindre le toit de l’Europe à 18 heures, seuls et en plein été, il faut l’avoir vécu une fois dans sa vie. Que dire de la lumière, du jeu des nuages, de ce sentiment d’absolu qui vous envahit.
Alors champagne ! On ne vit qu’une fois !
Peut être dix ans qu’il en rêvait, plombée ou creuse, il fallait aller voir sur place. Aujourd’hui, Roland a réalisé son rêve d’escalader la Dent Blanche.
Mais il a fallu se donner. A fond.
Les 5 à 10 cm de neige tombée durant la nuit précédente a rendu l’ascension très délicate.
Et nous avons dû laisser les crampons durant toute la montée et la descente.
On ne peut pas parler de la vue du sommet, brouillard et neige nous l’ont cachée.
Mais le soleil des yeux et du cœur existe bel et bien.
Onzième 4000 pour Roland : il y a quinze ans, après son terrible accident de scooter, son médecin lui avait dit :
" si un jour vous remarchez, vous pourrez être content"
Le traditionnel camp AJ (alpinisme juvénile) organisé par la section Moléson du club alpin a eu lieu dans la région de Finhaut cette année. Pour moi c'est un plaisir d'y participer.
De belles possibilités d'escalade dans la région du barrage d'Emosson et du Châtelard, mais aussi des ascensions alpines comme la Pte de Fenestral en font un lieu très intéressant pour former des jeunes.
Là-bas, même les chats grimpent, voyez la photo :
Le camp est managé par une équipe de moniteurs "canons".
Et que dire des cuisinières ....
N’oubliez pas le massif de la Bluemisalp dans vos futurs projets, Et les montagnes alentour, comme le Fründenhorn ou le Doldenhorn.
L’altitude est certes modeste, et ne dépasse pas souvent les 3500 mètres, mais les glaciers sont là, les arêtes sommitales sont souvent aériennes et l’escalade rocheuse délicate et subtile. Au fond, l’oeil grand ouvert du lac Oeschinen., un paysage parfait.
Pour compléter votre semaine-découverte, comme Susanne, vous pouvez aller fêter votre anniversaire à la Jungfrau … Et admirer le sommet depuis la terrasse d’un bon restaurant d’Interlaken. Le bonheur c’est finalement peu de chose.
Trois semaines avant de partir, deux marchaient avec des béquilles, et deux jours avant le départ, Yann était opéré d’urgence d’une péritonite ….
Catherine, la maman restera à son chevet pendant que le reste de la famille, les stroumpfettes Kim et Billie (rétablies !), Flore et ToM, le papa s’envolaient au Ladakh. Dur dilemme pour la famille Martinson….
Du côté de la famille Rime, miracle, ils sont tous présents ! A savoir, les daltons Valentin, Baptiste et Julien et leurs parents Isabelle et Alain.
Le projet de réaliser en trois semaines l’ascension de 4 sommets de plus de 6000 mètres était très ambitieux, finalement ce sont trois montagnes dont nous réaliserons les ascensions.
Belle performance quand on sait que l’âge des enfants se situait entre dix et dix-sept ans, et même si les plus jeunes n’étaient pas concernés par les projets techniques, il n’empêche que le trekking reliant les différentes montagnes passaient par plusieurs cols de 5000 mètres. Joli exploit !
Les encouragements mutuels, la très bonne préparation, la bonne qualité des relations parents-enfants ont fait de ce voyage une expérience unique, riche, tant sur le plan émotionnel que sur le plan de l’apprentissage : nourriture différente, tolérance, entraide.
Trois semaines sans téléphone mobiles et sans ordinateurs ? Vous rigolez ? Demandez aux jeunes, au Ladakh c’est facile, y a pas de réseau ! Par contre le Uno a chauffé.
J’écris ça comme ça, parce que la spécialité de la Turtmann Hütte au fond de la vallée du même nom est la Forêt Noire, et c’est très agréable après une bonne journée sur les glaciers environnants de craquer pour le chocolat, même s’il n’est pas belge comme la famille Pierrard ou signé Fauchon-de-Paris comme les amis retrouvés Florence et Jean Claude.
Une jolie semaine dans le coin, exigeante physiquement, par des conditions curieusement froides et venteuses.
Cela ne nous a pas empêché de rejoindre Tracuit et les 4000 mètres de son Bishorn.
Premiers partis du refuge, premiers en haut, premier 4000 pour Thibault arrivé fièrement en haut, devant tout le monde.
En traversée ou depuis le Hochsaas, le Weissmies est un beau projet, un premier 4000 très intéressant, accessible. Tout de la montagne y est : séracs, glacier, crevasses, corniches …, une belle introduction.
Cette année, une « monstre » avalanche de séracs a ravagé l’itinéraire le plus parcouru et balayé l’itinéraire. Impressionnant ! On n’ose pas imaginer ce qui se serait passé un jour de beau temps et d’affluence à 08h30 le matin, heure où les cordées parties avec la première benne se suivent sur cette zone ...
Et en traversant ce chaos, notre esprit est resté songeur.
La montagne, c’est un de ses aspects, nous permet aussi de nous poser des questions sur le sens de l’existence.
N’empêche que Dom, Nico, Séba, Marc et Joël, sont tous arrivés en haut, sans souci et avec panache !
Etonnant, surprenant. Hervé, douze ans à peine, n’a éprouvé aucune difficulté, à atteindre les 4027 mètres de l’Allalin, son premier 4000 mètres des Alpes. C’était son cadeau d’anniversaire.
Mais qui du père – qui l’accompagnait – ou du fils a eu le plus de plaisir ? Fierté du fils d’atteindre LE sommet, ou de son père initiateur du projet ?
Dans tous les cas, un magnifique moment de partage intergénérationnel tel que, moi aussi, j’ai pu vivre avec mon père il y a …. très, très longtemps.
Il est joli le sourire de Rose-Marie qui atteint un sommet ! Même celui du modeste Breithorn. C’était un plaisir de l’y accompagner.
Il faut dire que cette jeune retraitée avait « lâché » la montagne pendant quelques années et que maintenant son emploi du temps lui permet d'y revenir entre ses activités avec ses petits enfants et ses voyages.
On a donc des chances de la revoir « s’élever » !
Il est beau, il est mythique, et c’est le plus haut sommet des Alpes ! Pas étonnant donc que son ascension soit le rêve de tout alpiniste, malgré les inconvénients connus, dangereux couloir d’accès de la voie normale à traverser pour atteindre le refuge du Goûter, petite nuit, altitude élevée avec son cortège de symptômes désagréables, souffle court, jambes molles, nausée …
Le Mt Blanc, 4810 mètres est une magnifique montagne et atteindre son sommet par l’arête des Bosses, ou par n’importe quel autre itinéraire, est un moment émotionnellement très fort, unique.
Bravo à Christophe, Olivier et Suzanne !
Un mois de mauvais temps et de neige, première lucarne, à peine promise par les météorologues. Mi-juin, un bout de Breithorn avec DD le « fratello ». Comme en hiver, DVA pelle, sonde et … raquettes !
Les nuages s'amusent avec le ciel. Quelle belle journée !
Ils sont très forts … Ils sont vraiment très forts, Alex (Mooser) et Marco (Guisolan), pour organiser et manager un cours de base en technique de glace et de rocher. Et cinquante personnes inscrites ne leur font pas peur. Ils ont leurs moniteurs sur lesquels ils peuvent compter, et leur équipe cuisine canon., ils ont une envie de faire plaisir et de transmettre leur passion de la montagne.
La section Moléson du CAS a beaucoup de chance de les avoir.
Les cours de CRoc' (www.croc-montagne.ch), école d'alpinisme dont je fais partie sont l'occasion de remise à niveau.
Ceux de glace que j'organise simmule toutes les choses affreuses qu'on peut vivre en montagne : perte d'équilibre, chute dans une crevasse, le copain qui glisse et vous tire en bas ...
Connaître et entraîner les gestes à tenter pour enrayer l'irréparable.
Connaître aussi les techniques d'encordement sur glacier.
On voit beaucoup de chose comme guide de montagne et il est des engagements plus ou moins intéressants, plus ou moins curieux, plus ou moins privilégiés.
Parmi mes collègues, je dois être envié, peu d’entre-nous ont eu mon bonheur : dix gazelles pour moi tout seul à emmener dans un des plus beaux et de plus chaleureux pays du monde …
Quoique question chaleur au Maroc ce printemps, ce n’était pas le crû du siècle, nous avons claqué du bec durant toute la semaine de notre trekking qui nous a emmené de Setti Fadma au Toubkal. Pire, nous avons dû modifier l’itinéraire parce que la neige persistante très présente ne permettait pas encore de passer certains cols prévus.
Mais qu’importe, j’avais à faire à des personnes qui ont en elles toutes les qualités requises pour réaliser un trek impossible : tolérance, indépendance, franchise, amitié, énergie, détermination, humour, imagination, curiosité, résistance, motivation, optimisme.
Cela nous a permis de partager des émotions rares, des moments précieux.
Cela nous a permis entre autres l’ascension des 4167 mètres du Toubkal et, pour certaines, celle du Ouanoukrim.
Cela nous a permis, à la plupart, d’échapper à tous les microbes du monde … jusqu’au moment de reprendre l’avion.
Question qu’on m’a posée au retour :
« Franchement, tu repartirais avec tes dix gazelles ? »
Réponse :
« Avec elles ? Demain, au bout du monde ! »
Essayé mais pas tout pu, la dépression annoncée et attendue en provenance du sud est arrivée tôt, plus tôt que prévue.
Pour la dernière sortie à ski de cette saison, la sagesse l’a emporté, près du Sattel. Nous reverrons notre copie …. à partir de la nouvelle cabane high tec promise ? A voir. Laissons d’abord le soin au CAS de casser la magnifique ancienne.
Vite avant la fermeture du refuge d’Argentière (pour toute la saison) et celle du téléphérique des Grands Montets (jusqu’au 7 juin) une visite dans cet exceptionnel versant nord. Ce sera la NE des Courtes avec Laurent, premier test avant des projets …. plus ambitieux.
La pente est belle, les conditions bonnes à l’aller comme au retour, pas question de redescendre par le versant de Talèfre, en tout cas pas à pied, on y passerait deux jours. Porter les skis et redescendre la face ? Un autre jour, une autre vie peut-être !
Les sensations sont bonnes, comme l’entente. Dans ces dévaloirs, il faut de la confiance, en soi et … en l’autre. De la concentration aussi.
Oui, c’était une belle journée.
Elle a eu lieu, malgré tout, la semaine d'escalade-plaisir du CAS Moléson que notre regretté Marcel et sa femme Jeannette nous avait si brillamment organisée ces deux dernières années.
Et elle a tenu ses promesses : temps magnifique sur les parois des Alpilles et des Calanques au calcaire de rêve, rires et bonne humeur d’une équipe réduite mais super motivée.
Découverte pour les uns, retour pour les autres, attention, danger, si on y touche on est condamné à y revenir … Douce damnation, on se laisse volontiers prendre, la punition n’est pas féroce !
Il y a eu d’abord St Rémy et ses petits trous comme mise en bouche, puis la Civadière et ses murs raides comme entrée en matière.
Orgon et ses surplombs en plat principal, de quoi « dauber » les bras qui offraient encore un peu de résistance.
Et comme dessert, Sormiou, la mer, ses mouettes, ses poissons. Son pastis aussi !
Bonne mère que c’était bon !
Nos projets avec Laurent sont trop ambitieux avec cette « crouille » météo, mais il n’y a pas de raison de se priver d’un petit plaisir, celui que l’escalade dans le Midi et les Calanques peuvent nous apporter.
Trois heures de Genève - Laurent n’a peur de rien, même pas des radars - et nous voilà à pied d’œuvre, à crapahuter sur les plus beaux calcaires du monde, entre Aureille, Sormiou et Fontvieille.
Ah bonne mère ! Et la gallejade (avé l’accent !) le soir au bistrot du coin :
« Je te le dis enfoiré, que le noir pour un mariage ça fait triste, le gris est beaucoup mieux, fait pour la circonstance et chique. »
« Mais non, tu me les casses, le gris, ça c’est une couleur d’enterrement »
Retour en Suisse, sous la pluie qui ne s’arrêtera pas de Valence à Genève.
Allez, la semaine prochaine on va quand même se faire un petit sommet.
Ce sera la Pte de Vouasson, vite faite bien faite … sous la seule journée vraiment ensoleillée de ce mois d’avril
Il paraît qu’il neige tant et plus en Suisse pendant la période de Pâques … Pensées pour mes collègues en pleine période de Hte Route.
Et moi pendant ce temps je reste au Maroc pour découvrir une nouvelle région.
Le massif du Siroua plus au sud que la région du Toubkal, lui aussi, nous gratifie de l’ascension d’un très joli sommet de 3305 mètres.
Très différent de son versant nord, le côté sud du Haut Atlas a l’air plus débonnaire et plus sec. En réalité, les trekkings possibles suivent le lit des rivières et croisent les villages où l’on cultive le safran ou les iris à des fins médicales.
C’est une région extraordinaire, un véritable enchantement au printemps qui m’a donné l’idée de mettre au programme en 2009 un nouveau trekking qui traversera l’Atlas du sud au nord, de Aït Tiga à Aremd.
Je m’en réjouis déjà !
A quel âge avez-vous réalisé l’ascension de votre premier 4000 mètres ? Pour moi, c’était à 13 ans, la Dent du Géant.
Et pour Isaline, Marjolaine et Hervé c’était cette année le Toubkal au Maroc à 9, 11 et 12 ans, avec leurs parents, Elise et Christophe.
Quelle formidable voyage que ce trek dans le Ht Atlas en famille qui a aboutit à l’ascension du Toubkal, 4158 m. découvertes d’une autre culture, d’une autre façon de vivre, de manger, de penser, de croire.
Une expérience, un jalon, un marqueur pour ces trois enfants, qui pourra être un jour ou l'autre un support dans les instants de doute qu'ils pourront rencontrer dans leur vie. La montagne est généreuse, elle donne les réponses à tout ce qu’on cherche.
Mais le chemin n’a pas été facile, loin de là : quatre jours de trekking comme préparation, une dernière nuit glaciale au refuge, le froid, le vent et la neige dure qui nous a obligé à chausser les crampons et à nous encorder.
Et il y a eu bien sûr les effets inconnus de l’altitude, et la longueur de l’effort.
Puis, enfin, le cairn au sommet : ça y est, on y est, on a réussit !
Sont venus ensuite, mais plus tard, la libération, la fierté, et … les matchs de foot avec les enfants du village d’Aremd !
Le ballon utilisé, crevé, avait un avantage évident, il avait peu de chance de rouler en bas de la pente...
A méditer, en 2008, année de l'Eurofoot!
Au départ, Elizabeth et Dominique, Michèle et Philippe. Et Thomas, qui renoncera.
Puis le trio nyonnais, Lydia (la jubilaire de la semaine) Marianne et Sylvette rejoint la fidèle équipe du départ.
Un beau team improvisé, alchimie de personnalités variées, pour un séjour dans le Tyrol italien, autour du Reschepass.
Encore une semaine contrastée, ventée …. Les picnics au sommet n’ont pas eu lieu, même si nous en avons atteint à cinq reprises. Mais le foehn du nord et ses 70 km/h n’invitait pas vraiment au farniente sommital …
Il a fallu ruser, choisir les projets les plus à l’abri des tempêtes annoncées, là où la neige pouvait être bonne. Cela n’a pas été toujours le cas et il a fallu parfois se dépasser, s’accrocher.
Une dernière journée au Grionspitz a remis tous le monde d’accord, et là, j’ai revu avec plaisir les beaux virages et les sourires que je connaissais. 25 cm de neige poudreuse, un beau cadeau pascal, un peu en avance !
Ah Vals ! Séjour en contraste entre chaleur et tempête, entre neige profonde et poudreuse …
Mais la région a tenu ses promesses et c’est pour moi un véritable enchantement que d’y conduire des gens.
D’abord les courses sont variées et variables en fonction de l’envie et l’entraînement des participants, ensuite la vue est belle est surprenante. Du nord on voit les projets futurs et du sud on se délecte à voir les réalisations de la veille. Des combinaisons avec les remontées mécaniques sont possibles.
Et que dire du village lui-même, contrasté à souhait gens d’élevage et artistes amoureux d’authenticité, ces mondes se mélangent, s’enrichissent et , oui, cela existe encore, se disent bonjour, se sourient.
Un bout de pays habité par des personnes respectueuses de la nature et fières de leur habitat traditionnel.
Promis, l’année prochaine j’y retourne, … avec vous !
Une semaine d’initiation à la randonnée à ski magnifiquement organisée par Philippe et Flavio, deux profs du Gymnase d’Yverdon qui ont vraiment mouillé la chemise !
Pensez : 28 étudiants de 17 à 19 ans à informer, équiper, nourrir, soigner …
Et cette équipe de snowborders/euses et skieurs/euses emmenée par 5 guides ou moniteurs.
Voilà pour le générique.
Le cadre lui, c’est la beauté des Préalpes vaudoises, avec un camp de base à la cabane Barraud, un joli refuge situé à 1956 m, isolé et bien équipé.
Semaine de rêve, dans de bonnes conditions de neige et de météo, de jolies courses « à la carte », un jour un peu plus dur que le précédent. De temps à autre, un exercice avalanche ou d’orientation pour prendre conscience que la montagne s’apprend.Et qu'elle est belle.
Je n’aurai pas assez de mille vies pour réaliser le millième des possibilités d’ascensions, de descentes à ski, de vallées secrètes à remonter ou de sommets à traverser. Et comme je suis curieux de nature, je ne suis pas au bout de mes surprises et découvertes.
Ainsi la vallée de la Roja par exemple nous a permis de pratiquer un ski d’une élégance et d’une sauvagerie exceptionnelle. Sept sommets en six jours ! Du bonheur et du soleil plein les yeux et les doigts de pieds !
J’ai passé une magnifique semaine dans les Préalpes vaudoises avec les jeunes du foyer des Bonnes Fontaines de Fribourg, et leurs éducateurs Charly, Céline et Yann et le directeur Jean Luc. Une magnifique motivation nous a permis de gravir des sommets, à tout point de vue !
La semaine s’est déroulée en raquettes, ainsi elle a pu être accessible à tous, après une préparation intensive organisée hebdomadairement.
De l’apprentissage des techniques de survie, à la connaissance des moyens d’orientation en passant par de la sensibilisation avalanche, nous avons bien profité des possibilités que nous offraient la région de la Pierre du Moëlle.
Comment dire la fierté ressentie en atteignant tous encordés le sommet du Famelon le dernier jour ?
Avec le CAS de la section de Dt de Lys égallement, en grimpant sur les sommets des Préalpes directement par les faces. Une façon d’apprendre les techniques de marche en crampons, d’encordement, en somme une approche des gestes qui permettront plus tard de gravir le Weishorn, le Rothorn ou plus modestement le Pollux …
Pas mal la glace de ce mois de janvier, pas trop mais une bonne température qui rendait l’activité agréable. Une bonne école pour les nerfs, confiance en soi et aux engins … surtout pas de chute, même modeste, elle serait très gravement sanctionnée ….
Laurent, ici à Argentière. Il a très vite pigé la combine !