Nom de code : ALL03. Lieu : les Mosses. Sujet : examen allègé.
Ouf ... Cette dénomination est très éloignée du contenu que doivent amener pour leur examen final les candidats Accompagnateure de Randonnée au bénéfice d'une formation déjà effetuée par une de 5 écoles existant en Suisse. Ce dernier examen leur permet d'obtenir le Brevêt Fédéral, champagne ... en tout cas pour les deux tiers des participants, les autres devront repasser, qui la randonnée, qui l'examen de sécurité.
Et Oberson qu'est-ce qui fiche dans cette histoire ? Et bien je note, avec mes collègues.
Pratiquement nous sommes deux experts par candidats lors de leurs 4 examens et nous évaluons leurs capacités.
Accompagnateur de Randonnée, c'est un magnifique métier qui demande de grandes connaissances du milieu naturel, une bonne dose de créativité et une très bonne communication. De la passion aussi, envie de transmettre, envie de captiver, envie de partager sa passion avec les personnes emmenées.
Comme le guide de hte montagne, mais dans un autre étage alpin, en dehors des glaciers et des rochers difficiles.
Nous sommes complémentaires, sous le même toit que les moniteurs d'escalade, le toit de la maison des métiers de la montagne.
Les responsables de la Comex (commission d'examen) et Jean Guido un collègue expert
Les candidats à l'oeuvre :
Ah l'escalade en automne ! Quoi de plus grand plaisir pour finir en douceur la saison que de crapahuter sous des climats enfin cléments ! On parle bien sûr du sud ... de la France en particulier. Pour ce qui est de la Suisse, le Tessin offre un dépaysement bien agréable aussi.
Dans les deux régions, de quoi prendre du lard et perdre un peu la tête avec la bonne nourriture et le vin !
Pas de problème, l'hiver venant avec la dizaine de semaines de rando déjà planifiées, le poide de forme va reprendre ses droits très vite ...
J'en vois qui sourient au fond de la classe ! Ce sont sûrement ceux que j'ai eu le plaisir d'accompagner !
En vrac,je place une galerie de photos bien mélangées des Alpilles bien sûr, mais aussi des Calanques, du Tessin, de la Sainte Victoire et de la Ciota.
Parce que ce ne sont pas moins de quatre semaines que cette fin d'automne m'a entraînée ici ou là, avec des personnes de tout bois, jeunes, moins jeunes, très doués ou débutants.
Et la beauté des paysages ? Qu'est-ce que vous en dites ?
Plaisir de partager, plaisir de s'entre-aider, plaisir de s'encourager, plaisir de faire plaisir à l'autre ...
Casse-gueule et engagée la Via Alta, cette crête qui se présente comme une dorsale entre le val Verzasca et la Leventina ! Et longue de surcroit sont les étapes qui permettent de rejoindre en fin de journée le « rustica » réservé pour y passer la nuit !
Eviter l’arête parce qu’aujourd’hui elle est mouillée et donc dangereuse ? Oui, c’est possible en descendant de 1'500 mètres et en les reprenant un peu plus loin. C’est possible moyennant une douzaine d’heures …
Vous l’aurez compris, notre Via Alta a été une grande aventure, une magnifique expérience humaine, réalisée avec des personnes fidèles comme Anne, Cécile, Noëlle, Roland et, pour trois jours, Chantale qui a rejoint le team. Et Nicolas, accompagnateur, une aide précieuse et indispensable.
Il faut beaucoup d’habilité, de self-contrôle et d’agilité pour se balader sur ces terrains cotés de T4 à T6, souvent herbeux, toujours très raides où la corde ne peut pas grand-chose. D’où le choix de quelques variantes à gauche ou à droite du fil de l’arête.
Itinéraire difficile, mais ponctué de magnifiques surprises comme l’accueil improvisé et bienvenu de Germano à Agro dans son rustica et son risotto fait avec amour au feu de bois. Tellement bon !
Et ces paysages ! Tellement beaux !
Germano, son rustica et Nicolas :