Ce matin-là au refuge des Cosmiques, à deux heures et demi au moment de partir pour le Jaeger du Tacul , il fait chaud et le ciel est menaçant, il le reste à 3 heures. Nous nous recouchons une demie heure, même chose.
A quatre heures, le brouillard remonte le long du glacier du géant et à cinq les cordées qui se sont lancées au Mt Blanc sont de retour, ainsi qu’une ou deux autres du Tacul qui elles aussi renoncent On se dit qu’on va prendre le bouillon même sur l’arête des Cosmiques !

Tout de même reprendre bêtement la benne est trop frustrant, nous nous encordons et on décide alors d’inverser les rôles, je serai le client aujourd’hui pour remonter à l’Aiguille par l’arête.
Et là, ô rage ô désespoir, durant notre ascension, le vent chasse les nuages…. Le créneau nous est passé sous le nez, même si pour finir le bouillon est arrivé l’après-midi.
Alors, on se dit qu’on aurait dû, qu’on aurait pu ….
On se dit que quand même la météo n’est vraiment pas fiable …
On se dit qu’on aurait pu être plus téméraire ….
On se dit qu’on est des c….